A l’image du téléphone mobile dont nous ne saurions plus nous passer, le TGV s’est imposé dans nos vies comme une solution de facilité et de vélocité pour nos déplacements. Petit bilan après 5 ans d’exploitation.
refletsactuels.fr/wp-content/uploads/2012/06/TGV-510_cr-373x146.jpg 373w" sizes="(max-width: 510px) 100vw, 510px" /> « C’est un indéniable succès commercial. Nous avons atteint en deux ans au lieu de trois les objectifs que nous nous étions fixés » souligne David Potier, directeur délégué commercial TGV à la SNCF. A quoi reconnaît-t-on ce succès ? Plus de 12 millions de voyageurs fréquentent annuellement la LGV Est européenne, dont environ 2 millions en Champagne-Ardenne. La grande majorité des déplacements en TGV s’effectuent en direction de Paris. Le nombre d’abonnés entre Reims et la capitale ne cesse de progresser, passant en 5 ans de 250 à 750. Des abonnés relevant des catégories socioprofessionnelles supérieures, que l’on retrouve massivement dans les deux premiers trains du matin qui affichent complet, tandis que les TGV circulant à la mi-journée connaissent une fréquentation inférieure à la moyenne nationale. Globalement le taux d’occupation moyen des rames se situe entre 70 et 75 %.
Une ponctualité à 93,5 %
A ces indicateurs numériques s’ajoute la perception de la qualité du service rendu qui donne lieu à des mesures régulières auprès des clients de la SNCF. Première exigence : la ponctualité. « Entre Reims et Paris, 93,5 % des TGV arrivent à l’heure, à 5 mn près », sachant que les retards ont le plus souvent des causes extérieures difficilement maîtrisables (suicides, travaux…). C’est précisément sur l’information et la prise en charge en situation perturbée que la SNCF se sait perfectible. « Nous essayons de corriger ce point avec un nouveau mode de communication : au lieu de diffuser un message standard, les équipes à bord ont pour consigne de « raconter l’histoire », c’est-à-dire de présenter la réalité des faits, ce qui suscite davantage la compréhension des voyageurs.
La SNCF adapte son offre non seulement en fonction des enquêtes de satisfaction mais aussi des attentes directement exprimées par les élus des collectivités locales (qui ont cofinancé le LGV) et les associations de consommateurs, en matière de dessertes, d’horaires, de fréquence, etc.. « Il n’y a pas d’évolution majeure en 2012 à cause du passage au cadencement fin 2011. Mais pour 2013 une étude est en cours sur le développement de l’offre vers Nancy et l’est de la France » annonce David Potier. Autre sujet de réflexion : l’augmentation de la capacité des trains matutinaux vers la capitale.
La France sur un plateau
Si le Reims-Paris fait le plein, les TGV qui assurent la liaison directe (sans changement) entre la gare d’interconnexion Champagne-Ardenne TGV et une vingtaine de villes sont sous-exploités par les habitants de la région, alors que le temps de parcours est imbattable. Le temps d’une séance de cinéma, on peut aller à Luxembourg pour ouvrir un compte, à Lille pour chiner à la braderie, à Strasbourg pour visiter le parlement européen, au Mans pour assister aux 24h, mais aussi à Marne-la-Vallée, Metz, Arras, Douai, Tours… La Folle Journée de Nantes, le marché des Lices de Rennes, le Futuroscope de Poitiers et les quais de Bordeaux sont quant à eux accessibles en moins d’une demi-journée. De même que Mulhouse, Angoulême, Angers, Laval, Mulhouse… « Ces dessertes peuvent intéresser aussi bien une clientèle de loisirs qu’une clientèle professionnelle qui, sur plusieurs de nos destinations, a la possibilité de faire un aller-retour dans la journée, avec l’avantage de pouvoir travailler et se connecter pendant le trajet. » Le raccourcissement des distances sera encore plus sensible à l’est quand les travaux de la phase 2 seront achevés et que les trains rouleront à pleine vitesse sur toute la ligne. A la clé encore 30 mn à gagner entre Reims et Strasbourg.
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