Reims: Pétillantes et fières de l’être

Donner aux femmes l’opportunité de se rencontrer et de partager autour du thème (ô combien fédérateur !) du vin et de la gastronomie… Elles sont déjà une cinquantaine ayant souscrit à cette profession de foi, sous la bannière éclairée de la jeune association « Les Pétillantes du vin ». 

refletsactuels.fr/wp-content/uploads/2012/10/petillantes-510_cr-373x146.jpg 373w" sizes="(max-width: 510px) 100vw, 510px" />A bien y réfléchir, est-il normal que ce soit toujours à l’Hooooooooooomme que l’on demande – au restaurant, par exemple – de choisir et de goûter le vin ? Ce qui sous-entend que la paaaaauuuuuuvre petite femme qui l’accompagne est inapte à l’exercice. On connaît quelques  machos indécrottables et ne passant jamais l’aspirateur à la maison qui répondront « oui ». On ne tiendra donc pas compte de leur avis dans cet article.

C’est en (se) posant cette même question, à l’occasion d’une discussion avec Nicolas Papavéro (le Wine Bar, à Reims), qu’Elise Bougy et Laureen Baillette, tout féminisme bu, se sont dit qu’après tout il serait d’intérêt général (si ce n’est d’utilité publique) de rendre le monde du vin accessible aux femmes. Ce résumé vaut acte de naissance de l’association « Les Pétillantes du vin » qu’elles ont fondée voici deux ans.

100 % féminin

Club de dégustation 100 % féminin, « Les Pétillantes du vin » ne cherchent pas à inventer le champagne tiède mais proposent tout simplement à des femmes appréciant le vin et la gastronomie de se retrouver régulièrement pour une dégustation commentée sur un thème donné. La formule est assez répandue dans la catégorie mâle, c’est encore nouveau pour le sexe opposé.

Qui a pourtant bien des atouts à faire valoir en la matière. Laureen Baillette : « Il faut savoir que 70 % des achats de vins se font en fonction du goût des femmes. » La statistique est imparable : si la femme n’aime pas, l’homme n’achète pas. Notons que l’on peut transposer le phénomène dans le secteur de l’automobile. Eh oui…

Elise Bougy : « Il est vrai aussi que notre sensibilité féminine, voire notre éducation, nous amènent à développer très tôt des qualités olfactives. » Le vin, avec ses arômes de fleurs et de fruits  – entre autres, bien sûr – constitue dès lors un terrain d’expertise tout trouvé pour le nez féminin. A quoi les femmes ajoutent une spontanéité naturelle dans l’art (?) de la dégustation et ne s’embarrassent pas du langage un rien pédant déployé par le pseudo-œnologue à cravate : elles aiment ou elles n’aiment pas, c’est simple, direct, exempt de tout a priori.

Sans complexes

A petits coups de bouche à oreille et de Facebook, Les Pétillantes se comptent aujourd’hui une cinquantaine, jeunes actives, représentantes d’une génération Y sans complexes, fédérées par ce que l’on appelle en substance les plaisirs de la table.

Chaque mois elles sont une quinzaine, selon leurs disponibilités respectives, à se retrouver autour de Nicolas Papavéro, seul homme admis (pour la bonne cause et sous l’œil un brin jaloux de leurs maris et compagnons) dans leur cénacle, à la découverte d’un vin, d’un cépage, d’une région…

L’association mentionne dans ses statuts la possibilité de… voyages d’étude, qui n’ont pas dépassé pour l’heure une célèbre distillerie de la Montagne de Reims. Mais, de même que ces jeunes femmes viennent surtout de Reims, d’Epernay et des environs, elles envisagent tranquillement d’essaimer vers des contrées plus lointaines qu’elles iraient alors découvrir le verre à la main. A la vôtre, mesdames !

Contact : lespetillantesduvin@gmail.com

On peut aussi les retrouver sur leur blog « lespetillantesduvin.wordpress.com », ou encore sur Facebook et Twitter.

 

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