Reims repense sa culture

 Après avoir lancé sa saison d’ “Un été dans la Ville”, Reims inaugurera ce jeudi la 25ème saison des “Flâneries Musicales”. 3 mois après le changement de municipalité, comment évolue la politique culturelle de la ville. Rencontre avec Pascal Labelle, Adjoint en charge de la culture et du patrimoine  auprès d’Arnaud Robinet.

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Cohérence et ouverture pour la culture et le patrimoine

Pascal Labelle insiste sur le souci de parvenir à une cohérence dans l’offre culturelle et à l’accès du plus grand nombre de Rémois à la culture. Mettre encore plus en valeur le patrimoine rémois c’est, par exemple, donner toute sa place à l’importance de l’Art Déco dans Reims, pour le Rémois et pour les visiteurs en créant un véritable parcours Art Déco. Pour se faire, deux conseillers, Catherine Coutant et Didier Houdelet, travaillent à la lisibilité grand public du patrimoine local, matériel et immatériel.

« Nous prenons acte de l’existant tout en visant une cohérence dans la programmation : harmoniser le calendrier annuel des structures publiques et faire émerger des manques évidents, ne serait-ce qu’en matière d’évènements populaires. Que les responsables des établissements culturels publiques travaillent ensemble, voire mutualisent les moyens d’accéder à leur offre, voilà notre souhait ».

Vers une offre culturelle cohérente

Si cette coordination existe, pour l’instant, sur un seul évènement « Reims Scènes d’Europe » dont l’édition 2015 est en cours de bouclage, Pascal Labelle souhaite qu’elle se généralise. Premier signe de cette évolution, le projet de billetterie commune est une piste et la Galerie de Culture, jouxtant l’Opéra, sera le lieu de cette esquisse de mutualisation permanente, à la fois lieu d’information et de réservation.

Culture et économie, quelle compatibilité ? « La vision économique de la culture n’est pas une priorité, mais nous sommes comptables de l’argent public. Si la culture n’est pas obligée de rapporter, elle ne doit, en aucun cas, être un gouffre financier. La culture est un vecteur de bien-être et un pôle d’attractivité pour la ville, pour le tourisme comme pour ceux qui viennent s’installer à Reims ».

Pour l’immédiat, l’Adjoint à la culture et au patrimoine souhaite poursuivre et étoffer la culture « hors les murs » en favorisant la participation des Rémois à un grand nombre de manifestations et à l’animation des quartiers. Se contenter de faire venir la culture dans les quartiers n’est pas suffisant, il faut aussi la faire émaner de ces quartiers. Un moyen comme un autre d’extraire de la culture le mythe élitiste.

Arts urbains et musiques populaires

Outre notre volonté de voire travailler ensemble et en permanence tous les acteurs culturels, nous souhaitons créer deux évènements majeurs, autour des arts contemporains et de la musique populaire. Sur le premier volet, il s’agit d’imaginer une manifestation autour des arts urbains (danses, arts plastiques, spectacles de rue, expositions, dialogues et échanges d’idées …).

Sur le second volet, il est question de mieux exploiter le potentiel du Parc de Champagne et c’est là que nous souhaitons accueillir la musique populaire, au travers d’un festival, l’espace d’un week-end. Ces deux évènements seront portés par deux associations à créer.

Le futur Musée des Beaux Arts, sujet de tant de polémiques ? Le Maire de Reims annoncera la décision de la Ville avant l’été. L’heure est, sur ce sujet, à la plus grande réflexion avec tous les acteurs inhérents au devenir du Musée.

En ce qui concerne les Flâneries Musicales, si Pascal Labelle se dit satisfait de l’actuelle programmation, comme de la gestion de cette manifestation, il prolonge l’idée d’une permanence, sur l’année, de l’activité musicale portée par l’association. Les Flâneries Musicales, au-delà du festival d’été, deviendraient ainsi un acteur à temps plein de la diffusion et de la culture musicale, tous horizons, à Reims.

 

Sujet publié dans le magazine REFLETS Actuels de juin 2014.

 

 

 

 

 

 

 

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