NEOMA: 1er bilan après fusion

Franck Bostyn

Reims Management School et Rouen Business School ont fusionné il y a un peu plus d’un an. Franck Bostyn, pilote depuis ce gros navire comptant 8 000 étudiants dont 30% d’internationaux, 200 professeurs permanents et 1 600 intervenants professionnels. Entretien de premier bilan et regard sur l’avenir avec Gérard Delenclos

Franck Bostynrefletsactuels.fr/wp-content/uploads/2014/06/neoma-510_cr-373x146.jpg 373w" sizes="(max-width: 510px) 100vw, 510px" />

Franck Bostyn

Comment s’est déroulée la fusion entre Reims Management School et Rouen Business School ?

Une fusion est toujours un défi. Tous les partenaires doivent s’adapter. Il a fallu gommer les postes en doublon. Les deux écoles ont une histoire et des habitudes implicites qui ont nécessité une approche en douceur. Un an après, la fusion, bien avancée, est toujours en marche. Nous avons conservé les grandes spécialisations de chacune des deux écoles pour respecter leur implication territoriale. Par exemple, le marketing de luxe à Reims ou la logistique à Rouen.

En fait, nous avons fait la différence entre des services généraux administratifs partageables entre les deux sites et donc centralisés et les services opérationnels de proximité, propres à chaque site et à conserver dans chaque site. Nous avons bien avancé, sans oublier que le vrai bilan est à venir et qu’il va dépendre de la mise en oeuvre de notre stratégie, définie à la date de la fusion.

Quelles sont les grandes lignes de votre stratégie de développement pour Néoma ?

L’internationalisation est notre priorité. L’existence et la pertinence de Néoma dépendent de notre capacité à former des managers internationaux. Dans le paysage français des écoles de commerce, on sent se dessiner cette tendance. Nous voulons nous inscrire dans le groupe des écoles réellement internationales : des professeurs internationaux et des partenariats internationaux.

Rouen et Reims avaient déjà cette culture, nous allons l’amplifier. Nous sommes, par exemple, en train de monter des programmes internationaux avec d’autres écoles dans le monde en y incluant l’apport d’entreprises internationales, en matière de conseil, d’information et de recherche, avec des échanges d’étudiants, de professeurs et d’expériences économiques. Nos étudiants s’adaptent à tous les styles de management des entreprises mondiales.

La politique du CESEM de Reims est un exemple à suivre : bilingue et biculturel. A côté de cette internationalisation, nous enseignons à nos étudiants l’innovation instinctive et la capacité d’adaptation aux modes et aux marchés, bref, un management pro-actif. Nous voulons être une école leader dans ce type d’enseignement.

La solidité et l’avenir de Néoma ?

Nous sommes, du point de vue de notre budget, très solide et ce n’est pas le cas de la majorité de la quarantaine d’écoles de commerce en France. Des écoles, environ une dizaine, sont en train de réaliser leur passage à l’international, les autres ont un avenir plus territorial. Reims et Rouen, ensemble, ont désormais cette fameuse taille critique que certains qualifient de puissance.

Nous avons la capacité d’investir dans notre développement : plus de 95% de notre budget viennent des activités de notre formation quand d’autres écoles restent très dépendantes des subventions.

Que reste-t-il de votre ancrage régional ?

Nous sommes fiers d’être à Reims, comme nous sommes fiers d’être à Rouen. Nos racines régionales sont fortes.

Votre position par rapport aux futures communautés d’universités et d’établissement d’enseignement supérieur ?

Nous sommes prêts à collaborer sur la base de complémentarités. Nous travaillons déjà avec les universités, sur certains enseignements. La nature même de notre école nous empêche toute fusion mais ne nous interdit pas de coopérer avec les universités.

L’avenir géographique de Néoma à Reims ?

Tout dépend de notre propre évolution. Déménager et rejoindre le futur Campus de Reims n’est pas d’actualité. Des options existent, nous les étudions, mais, dans l’état actuel de notre développement notre préoccupation est qualitative et non quantitative. Ici, avec nos effectifs, nous pouvons encore travailler dans de bonnes conditions.

Soyez le premier à commenter "NEOMA: 1er bilan après fusion"

Laissez un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

AWSOM Powered