Le Musée du Fort de la Pompelle ouvre à nouveau ses portes à partir de samedi au public. Une occasion pour Reims de lancer un ambitieux programme “mémoriel” destiné à toutes les générations.
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Situé à 5 kms à l’est de la Cité des Sacres, sur la commune de Puisieulx, ce fort fut le site de combats intenses et permanents, opposant les Français et leurs alliés russes aux Allemands positionnés en contrebas. La RD 944 – ancienne nationale 44 – reliant Reims à Châlons-en-Champagne – qu’il faut emprunter pour se rendre sur le site du fort – correspond à la ligne de partage entre les belligérants. Construit en 1883, il était, à l’origine, l’un des sept éléments de la ceinture fortifiée de Reims dont les forts principaux de Nogent l’Abesse et de Montbré . L’histoire du Fort de la Pompelle et de Reims est singulière au regard de la Guerre 14- 18. Reims fut la seule ville défendue pendant ce terrible conflit par les Russes et La Pompelle fut le seul site défendu par la Marine nationale (par des canonnières fluviales positionnées sur le canal situé à proximité). Repris par les Français dans la nuit du 23 au 24 septembre 1914 , bombardé quotidiennement pendant 49 mois, il ne céda pas. Finalement, le plus petit des forts de la ceinture fortifiée de Reims a constitué la clef de voûte de son système défensif. Il est même parvenu à protéger Reims de l’avancée allemande.
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Les travaux réalisés par l’architecte rémois Frédéric Coqueret, en collaboration avec le scénographe Christophe Lab, représentent un programme de 4.5 M€. L’ambition est de positionner le site comme porte d’entrée du tourisme mémoriel de Reims sur la Guerre 14-18 et d’atteindre 30 000 visites par an. Il s’agit de l’un des rares musées sur site de la Première Guerre mondiale et le 2e de France par l’importance de ses collections. Outre une scénographie renouvelée -valorisant le site, valorisant les collections, créant une pédagogie accessible aux néophytes avec notamment l’appui du multimédia – le Musée du Fort de la Pompelle bénéficie désormais d’une surface d’exposition doublée. Enfin, l’intérieur du fort – inédit jusqu’ici – peut désormais être visité selon un parcours libre : cours intérieures, réserves d’artillerie, caponnière double (ouvrage défensif).
Symboliquement, le Député-Maire de Reims avait souhaité, ce jeudi matin, inviter quatre classes de jeunes Rémois et Rémoises à cette inauguration. Les élèves des écoles élémentaires Mazarin et Charpentier ont participé au concours des « Petits Artistes de la Mémoire ». Les élèves des Lycées Chagall et Jean-Jaurès ont conçu respectivement une exposition et un site sur le corps expéditionnaire russe. Arnaud Robinet, après les avoir félicités pour leur très beau travail, leur a redit le sens de ces commémorations. “Construire pour prévenir, transmettre la mémoire aux jeunes générations”. “Parce que l’histoire n’a de sens que si les jeunes générations – les adultes de demain – s’approprient le passé pour mieux préserver la paix et la liberté, reçues en héritage.”
Cette réouverture marque donc le début d’un très vaste programme d’expositions, d’animations et d’évènements sur le thème de “Reims commémore ses héros”. Le 10 juillet, l’étape Arras-Reims du Tour de France suivra un parcours spécialement dédié à la commémoration du centenaire de la Grande Guerre. Après un début d’étape sur les routes de la bataille de la Somme et du Chemin des Dames, l’arrivée sera jugée à Reims, ville martyre et symbole de cette guerre, avec l’incendie de la cathédrale, 1 051 jours de bombardement et seulement 60 maisons encore habitables à la fin de la guerre.
refletsactuels.fr/wp-content/uploads/2014/06/pompelle-2-510_cr-373x146.jpg 373w" sizes="(max-width: 510px) 100vw, 510px" />©refletactuels.fr
Le samedi 2 août, Reims célèbrera les cent ans de la mobilisation française en placardant sur tout son territoire les affiches utilisées à l’époque dans la France entière pour annoncer la mobilisation. Le lendemain, un lâcher de 2 100 ballons, avec des cartes réalisées par des enfants et des seniors mentionnant le nom des soldats “Morts Pour la France” et le nom des enfants participants, marquera le lien entre les générations 100 ans plus tard, jour pour jour. A 22 h30 un spectacle « Reims, au Centre de l’Histoire » sera projeté sur la façade de l’Hôtel de Ville et commenté par Robert Hossein.
Source: Communication Ville de Reims
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