La fille d’Edward Kennedy reçue par le maire de Reims

Pendant la seconde guerre mondiale, Edward Kennedy est correspondant de guerre. Il travaille pour la célèbre agence internationale, l’Associated Press. Le 7 mai 1945, à 02h41 du matin, il assiste à Reims à la reddition totale, sans condition et simultanée, des forces allemandes des fronts de l’Ouest et de l’Est.  C’est l’un des 17 témoins oculaires de la victoire des alliés.

Reims_reddition3_crrefletsactuels.fr/wp-content/uploads/2015/02/Reims_reddition3_cr-373x146.jpg 373w" sizes="(max-width: 510px) 100vw, 510px" />Mais, parce que l’acte de reddition prévoyait l’arrêt définitif des combats sur les  deux fronts le lendemain à 23h01 et parce que Staline exigeait que l’acte définitif soit signé à Berlin, l’ensemble des correspondants de guerre reçut l’ordre d’attendre 36 heures avant de divulguer l’information, sous peine de graves sanctions…ce que la profession appelle un embargo.

Le jour même, à 15h24, Edward Kennedy brisera pourtant cet embargo militaire. Il révèlera au monde entier le plus grand secret de l’histoire, déstabilisant une organisation négociée de longue date entre Truman, Churchill et Staline. Pendant 24 heures, il détiendra même l’exclusivité mondiale du scoop du siècle.

Son article, relayé dans le monde entier, fait l’effet d’une bombe. Il  précipite des foules entières dans les rues. Pourtant, au même moment, le correspondant de guerre est mis aux arrêts, condamné, expulsé de France manu militari et licencié par son employeur.  Ce scoop du siècle brisera à jamais la brillante carrière de ce talentueux journaliste  arrivé à Paris en 1935.

Cette histoire déclencha une réelle polémique aux Etats-Unis et fit couler beaucoup d’encre. Pour les uns, Ed Kennedy avait trahi, parjuré, n’avait pas respecté un ordre militaire. Pour les autres, il avait bien agi. Il avait fait son devoir de journaliste. C’était un héros.

Cette histoire, oubliée de tous, a ressurgi du passé il y a deux ans, quand Julia Kennedy-Cochran, la fille unique de cet ancien journaliste se décida à faire publier  les mémoires inédites de son père. Un texte qu’elle avait découvert en 1963 dans le bureau de celui-ci décédé brutalement. Elle avait alors 16 ans.

En mai 2012, cette affaire repassa de l’ombre à la lumière  avec l’étrange “mea-culpa” de l’Associated Press qui reconnaissait avoir mal agi en  1945, en désavouant publiquement et en licenciant le journaliste qui venait de lui  offrir le plus gros scoop de la guerre. “C’était un jour affreux pour l’Associated  Press. Cette affaire a été gérée de la pire des manières. Le renvoi d’Ed a été une énorme tragédie” dira le patron de l’agence américaine, Tom Curley.

C’est cette incroyable histoire que le public va pouvoir découvrir prochainement dans un documentaire. Julia KENNEDY est actuellement à Reims pour le tournage du Grand Secret réalisé par Christophe REMY,  une co-production  France 3 Champagne-Ardenne et ERE productions, avec le soutien de la Ville de Reims, du CNC, et des régions Champagne-Ardenne et Lorraine. Elle sera reçu par Arnaud Robinet, le maire de Reims, ce mercredi soir à l’Hôtel de Ville.

 

Source France 3 et Communication Ville de Reims

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