Happy Ending : et si vous changiez d’avis sur le FRAC ?

Les galeries privées ont peine à se maintenir à Reims mais, grâce au FRAC Champagne-Ardenne, il est encore possible de fréquenter l’art dans la diversité des pratiques contemporaines. Avant son départ pour New-York, Florence Derieux propose avec Happy Ending une sélection d’œuvres récemment entrées dans la collection et d’une telle variété de techniques et d’inspirations qu’on ne peut qu’en trouver à son goût.

« Tout artiste vivant en Champagne-Ardenne aimerait être dans la collection du FRAC. J’ai eu la chance que Florence Derieux choisisse trois de mes portraits qu’elle avait vus en 2009 au centre Passages à Troyes. C’est la reconnaissance d’un travail et c’est très valorisant. » Comme Jean, Elizabeth et R (Radovan) de Jean-Michel Hannecart, près de 200 œuvres ont été acquises par le FRAC Champagne-Ardenne entre 2008 et 2015, sous l’impulsion de sa jeune directrice Florence Derieux qui a, plus que ses prédécesseurs, fait la part belle à la peinture.

Depuis le 22 janvier et jusqu’au 30 avril 2016, un échantillonnage représentatif de ses choix est proposé dans l’espace du FRAC, place Museux, sous le titre « Happy Ending ». C’est un véritable événement en ce sens que le FRAC est plus habitué à produire sur place des expositions monographiques, à diffuser ses œuvres sur tout le territoire régional dans les établissements culturels, scolaires, universitaires, de santé, et à contribuer à des expositions en France et à l’étranger.

Un moment unique

En 7 ans, c’est la seconde fois seulement qu’il accueille une exposition donnant un éclairage sur les artistes de sa collection. « C’est aussi notre 3ème exposition au FRAC depuis la réouverture après travaux de rénovation, précise Florence Derieux. Il s’agit d’un moment unique pour voir ces œuvres réunies dans un même lieu avant qu’elles ne soient disséminées dans tout le territoire. Nous avons utilisé les espaces du FRAC sur deux étages : au rez-de-chaussée, on trouve la présentation la plus large des œuvres en deux dimensions (photos, œuvres papier, peinture, affiches…), sans scénographie particulière. Au premier, les œuvres relèvent de la thématique langage et communication, participation et échanges (vidéos, diapos, installations, sculptures…) » Figurer au milieu de la multitude n’inquiète pas Jean-Michel Hannecart : « Le FRAC est un beau lieu, animé par des professionnels. On a l’assurance que notre travail sera présenté dans de bonnes conditions. »

Quant au nom de l’exposition, « Happy Ending », il fait référence à Happy Endings Bar, une œuvre au néon signée par Peter Saville et Anna Blessmann et déjà présentée par le FRAC. Il est aussi un clin d’œil au départ prochain de Florence Derieux, son « au revoir au FRAC ». Demain, elle se consacrera à l’art américain pour le compte de The Centre Pompidou Foundation qui l’a nommée au poste de conservateur à New-York.

 

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