Vidéoprotection: toujours un oeil ouvert sur Reims

Un mur d’écrans. Sur chacun, des images de lieux qui sont familiers aux rémois… un zoom pour lire une plaque d’immatriculation d’un véhicule sur la Place d’Erlon, un autre sur l’arrêt du Tramway à la station Opéra pour observer un groupe d’individus. Nous sommes au coeur du Centre de supervision urbain (CSU) installé dans l’Hôtel de police municipale. Que l’on se rassure. Ce n’est pas “Big Brother”. Ici, le seul l’objectif est celui de la prévention et de la sécurité dans le cadre de procédures très strictes. L’action du CSU est complétée par un dispositif de “participation citoyenne” dont les sept premières conventions ont été signées ce lundi.

L’outil de vidéoprotection en plein déploiement, dont les images sont impressionnantes de précision, est désormais opérationnel. Les caméras existantes sont connectées et les nouveaux équipements le seront progressivement.  Reims disposait de 36 caméras, installées à titre expérimental en 2007/2008 sur le secteur Delaune, Croix-Rouge et le centre-ville notamment. Un chiffre très inférieur par rapport à d’autres collectivités de taille similaire. “L’objectif, précise Arnaud Robinet le Maire de Reims, est de rattraper le retard pris sur le développement de cet outil efficace tant en matière de prévention, que d’intervention ou d’élucidation. L’implantation des caméras sur les lieux où se commettent les infractions permet d’avoir une vision dynamique du territoire”.

Le Centre de supervision urbain intègre toutes les technologies de pointe pour une efficacité optimale. Pour 2016, 80 caméras, en complément des 36 premières, seront réparties selon les besoins recensés par les polices municipale et nationale sur l’ensemble du territoire. Il s’agit de terminer l’équipement du centre-ville, de couvrir davantage la ZSP Croix-Rouge et le quartier Wilson, de toucher de nouveaux secteurs comme Orgeval, Europe, Murigny, ainsi que certains points des faubourgs. En 2017, 40 nouvelles caméras, puis en 2018, une dernière tranche de 40 porteront à 195 dont 159 nouvelles, le nombre de caméras installées sur le territoire rémois. Le déploiement de la vidéoprotection représente un investissement de 3,8 millions d’euros. Pour la première tranche d’un montant de 1,7 million d’euros, une subvention de l’Etat : le fond interministériel de prévention de la délinquance abonde à hauteur de 488 000 € soit  30 %.  Les communes de Reims Métropole pourront se raccorder au centre de supervision urbaine.

Pour compléter l’action du CSU, le dispositif de «Participation citoyenne» va être mis en place dans les différentes communes de l’agglomération. Ce dispositif a pour mission de se déployer en priorité dans les zones résidentielles qui sont sujettes à de nombreux cambriolages. Il s’agit de rassurer et protéger la population, notamment les personnes les plus vulnérables, de renforcer le tissu relationnel entre habitants d’un même quartier, d’ améliorer la réactivité des forces de sécurité contre les cambriolages et d’ accroître l’efficacité de la prévention de proximité. En pratique, des citoyens ou des bénévoles d’associations bénéficient du statut de « référent occasionnel du service public». Ces personnes ont pour mission d’informer les forces de l’ordre selon une procédure clairement établie.  Sept quartiers ou associations entrent dans le dispositif. Il s’agit de la Lézardière (Association de défense des habitants du quartier de la Lézardière), identifié par les services de l’Etat comme étant un de ceux à privilégier, ainsi que le quartier Murigny (des référents membres du Conseil de Quartier de Murigny) et les associations de jardins familiaux (Jarfamcer – La Cerisaie, Trois-Rivières, Jaca, jardins familiaux Pays de France, jardins familiaux Trois- Fontaines). Leurs représentants ont signé ce lundi une convention avec les représentants de Reims Métropole et la Sous-Préfète de Reims représentant l’Etat.

La vidéoprotection : un outil indispensable à l’utilisation bien cadrée

La vidéoprotection permet de développer le projet de sécurité à l’échelle du territoire. C’est un outil désormais indispensable pour les services de police. Les données sont analysées, tant au niveau des risques, que des faits constatés et du type de délinquance. En relation permanente avec la police nationale qui reçoit les images en temps réel, le CSU fonctionne 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24.

Le dispositif de vidéoprotection répond aux normes de protection des libertés publiques et individuelles :

  • pour opérer cette  vidéoprotection, la ville dispose d’un arrêté préfectoral renouvelable tous les 5 ans
  • les opérateurs sont exclusivement des policiers municipaux ou des agents des services publics, mais en aucun cas des opérateurs privés
  • traçabilité totale des activités des opérateurs
  • masquer les parties privatives des immeubles
  • les enregistrements sont conservés 2 semaines puis sont détruits
  • la saisie des enregistrements s’effectue uniquement sur réquisition d’un officier de police judiciaire ou d’un magistrat.

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