Roederer: Grand Mécène de la culture

Depuis sept ans, le champagne Louis Roederer accompagne la Bibliothèque Nationale de France dans son entreprise de restitution au public d’un immense trésor photographique.

refletsactuels.fr/wp-content/uploads/2010/12/AFGHNAISTAN-KABOUL-CARLdeKEYZER-MAGNUM1510-373x146.jpg 373w" sizes="(max-width: 510px) 100vw, 510px" />La médaille de Grand Mécène, distinction prestigieuse qui honore les prodigues acteurs du mécénat culturel, a été remise le 1er décembre 2010 par le Ministre de la Culture et de la Communication, Frédéric Mitterrand, à Frédéric Rouzaud, Pdg de Roederer, en reconnaissance des efforts consentis par la maison de champagne en faveur de la Bibliothèque Nationale de France (BNF). Ce lien qui perdure entre les deux institutions s’est tricoté en 2003 à la suite d’une rencontre. Michel Janneau, directeur général adjoint de Roederer, en sait quelque chose : « un responsable de la BNF m’a expliqué que la plus importante et la plus belle collection de photos dormait dans les sous-sols du site Richelieu. Il y avait là plus de 5 millions d’images et il n’avait pas le début d’un kopeck pour les mettre en valeur. Aider la BNF à rendre cette collection plus visible était une idée séduisante. Notre décision a été prise en 48 h. » Le partenariat s’est alors engagé sur la base d’une contribution à la réhabilitation de la Galerie de photographie rue de Richelieu à Paris (berceau historique de la bibliothèque nationale) et par un accompagnement du programme d’expositions annuel. Celui-ci permet soit de valoriser le fonds photographique de la BNF, comme les 200 clichés de la Société de Géographie exposés en 2007, soit d’accrocher les œuvres de photographes contemporains, tel que Raymond Depardon qui présente en ce moment même et jusqu’au 9 janvier 2011 sa vision d’une certaine France. Par extension, Louis Roederer a acquis au profit de la BNF cinq clichés de Carl de Keyzer, reporter chez Magnum.

« La recherche de l’œuvre »

« Notre goût pour la photo a crû au fur et à mesure de ce travail en commun », poursuit Michel Janneau. Sans se départir des engagements initiaux, le partenariat a évolué vers la création d’une bourse de recherche Louis Roederer (10.000 €), attribuée chaque année à un ou deux étudiants chercheurs dans le domaine de l’histoire de la photographie pour qu’ils se livrent à des travaux scientifiques à partir des archives de la BNF. En écho à ces prises de position culturelles, Louis Roederer a par ailleurs conçu en 2009 un nouveau site Internet (champagne-roederer.com) divisé en deux : une partie consacrée à l’univers du vin, de la vigne et des caves, et une partie plus inattendue, baptisée « La recherche de l’œuvre », où se retrouvent et se croisent les valeurs de l’art et du champagne, avec notamment un regard original sur les expositions de la BNF.

Si ces efforts ont un sens, ont-ils aussi un effet ? Michel Janneau répond sans détour : « On oscille toujours entre la conception la plus noble du mécénat, c’est-à-dire l’acte gratuit, et le fait d’avoir à cœur de faire parler de son entreprise. Il faut convenir que, dans les premiers temps, le nom de Louis Roederer a été rarement cité dans la presse culturelle. Les choses se sont depuis améliorées, en particulier grâce à la bourse de recherche. On ne peut non plus ignorer les avantages fiscaux attachés au mécénat. Cependant, d’une façon générale, les retombées ne sont pas aussi gratifiantes qu’on pourrait le souhaiter. » Cela n’empêche pas la Maison d’être constante dans son parrainage de la BNF, avec qui elle partage une certaine culture de la transmission. Elle s’interroge en revanche sur l’intérêt qu’il y aurait à développer toutes ces actions dans le cadre d’une fondation d’entreprise. Réponse sans doute en 2011.

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