Mémoire commune: Les archives départementales de la Marne

Châlons-en-Champagne est le centre névralgique de l’administration du département et de la région. Les Archives départementales de la Marne en sont la mémoire, réparties en deux sites dans la préfecture et la sous-préfecture. La directrice des lieux Isabelle Homer nous en ouvre les portes pour nous en expliquer le fonctionnement et nous en fait découvrir quelques trésors.

refletsactuels.fr/wp-content/uploads/2011/03/photo.façade1510_cr-373x146.jpg 373w" sizes="(max-width: 510px) 100vw, 510px" />Les archives, c’est une vieille histoire, évidemment. Elles sont nées au lendemain de la révolution française, réunissant elles-même les archives du clergé et de l’administration royale. Son objectif est de collecter toutes sortes de documents produits par les administrations publiques, les collectivités territoriales mais aussi les notaires, les hôpitaux… Seulement 5 à 10% sont conservés, le reste étant détruit. Imaginez donc la quantité astronomique de documents : « cela représente une répartition de notre fonds sur 27 000 tablettes d’1m, du plus ancien parchemin de l’an 954 au journal du jour, soit 27 km de rayonnage !» précise sa directrice. Au milieu de cet immense labyrinthe, quelques petites merveilles comme ces rapports et témoignages concernant l’arrestation de Louis XVI à Varennes ou encore toutes les archives de Léon Bourgeois, homme politique et surtout Prix Nobel de la paix châlonnais.

Mais qui a donc le courage d’affronter cette si immense masse d’informations ? «Beaucoup de généalogistes, mais aussi des personnes qui s’intéressent à l’histoire de leur famille, de leur village ou du patrimoine. Des universitaires également, ou des gens engagés dans une recherche administrative, un justificatif de diplôme ou d’identité par exemple».

La politique d’exposition est également importante. «Nous voulons partager ce patrimoine. Notre service éducatif est très actif et nous proposons de nombreuses expositions, avec la volonté de coller à l’actualité, comme celle qui vient de s’achever sur le tramway à Reims». Par le passé, certaines de ces expositions furent très remarquée : «Le Front invisible» notamment, traitait des artistes dans la Grande Guerre et a eu un retentissement national. Deux autres événements se préparent. Une première exposition mi-avril s’appellera «Chienne de guerre» et traitera du rôle des animaux dans la Grande Guerre. Une seconde à l’automne prochain se penchera sur l’histoire de l’incontournable vignoble : «Champagne, de la vigne au vin».

Mais le plus grand projet reste très certainement la reconstruction du centre des archives de Reims qui devrait débuter en 2011. «Nous arrivons à saturation, il nous faut absolument plus de place. Avec ce nouveau bâtiment nous aurons en 2013, une très belle salle d’exposition et de consultation mais surtout 11 nouveaux kilomètres de rayonnages pour arriver à un total de 38 km». L’équivalent de Reims-Dormans…

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