Stéphanie Aubin: la danse en partage

Stéphanie Aubin dirige Le Manège – scène nationale de Reims depuis 2000. Sur le magnifique bâtiment, il est affiché ceci : «Ici, on vous emmène ailleurs». Effectivement, Le Manège est un haut-lieu de création et de rencontre. Rencontre avec des artistes, avec des publics mais aussi rencontre entre différentes disciplines artistiques : danse, cirque, musique, arts visuels, multimédia. Une vraie prise directe sur la vitalité de la scène contemporaine. Les artistes reconnus comme Merce Cunningham ou Philippe Découflé y croisent de jeunes auteurs.

refletsactuels.fr/wp-content/uploads/2011/03/STEPHAUBIN_LEMANEGE510-373x146.jpg 373w" sizes="(max-width: 510px) 100vw, 510px" />Stéphanie Aubin a été formé à l’école des fondateurs de la postmodern dance, plus particulièrement Trisha Brown qu’elle rencontre lors d’un voyage par les Etats-Unis. Elle fonde sa compagnie en 1984. Son goût pour les croisements du langage chorégraphique avec d’autres formes s’affirme et l’entraîne vers de belles aventures, notamment du côté de l’opéra : elle y met en scène sa propre compagnie (au Théâtre des Champs-Elysées), ou d’autres danseurs (Le Groupe de recherche de l’Opéra de Paris, le Ballet de l’Opéra National de Lyon). Très vite et en parallèle de sa démarche artistique elle prend conscience «de la dimension politique» de son métier et questionne son travail chorégraphique dans son rapport à la citoyenneté et l’action culturelle. «Je sentais que l’artiste devait plus s’engager, partager. J’ai créé un festival à la Cité Internationale auquel j’ai invité des chorégraphes et inventé des conférences dansées, le tout avec l’argent de ma compagnie». Première prise de position. Puis «le besoin de s’investir est devenu encore plus grand» et elle prend la direction du Manège en 2000.

«Il n’y a pas d’un côté la chorégraphe et de l’autre la directrice, je ne peux pas parler d’un côté de l’action et de la création de l’autre». C’est en définitive une belle illustration de son projet : aller vers un vrai décloisonnement, faire tomber des catégories devenues «obsolètes», prôner l’ouverture. Plusieurs de ses projets en sont l’exemple : «Lors de la création du spectacle Ex-Act au Manège, entre les répétitions, nous allions toute suite avec les danseurs présenter l’avancée de notre travail aux gens en nous produisant dans la rue, les squares». L’acte artistique est ainsi indissociable de la volonté d’aller vers le public, s’appuyant sur des équipes artistiques associées à la scène nationale.

La curiosité et l’envie de découverte vous encourageront sûrement à pousser les portes du Manège où Stéphanie Aubin et son équipe vous préparent beaucoup de surprises…

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