18 Mai 2012 … Pour dire merci au Stade de Reims.

Dans 10 jours, Reims renouera avec son glorieux passé en remontant en L.1, l’élite du football français.  Pour REFLETS Actuels, Gérard Delenclos a rencontré le Président du Stade de Reims, Jean-Pierre Caillot

refletsactuels.fr/wp-content/uploads/2012/05/jpcaillot-520_cr-373x146.jpg 373w" sizes="(max-width: 510px) 100vw, 510px" />Le football pourquoi comment ?

« J’ai joué au foot, dans la cour du Sacré Cœur de Reims,  avec mes copains. Plus tard, j’ai joué au Stade de Reims, jusqu’en Division d’Honneur  et avec mon entreprise en division corpo. Au risque d’en vexer certains, je ne suis pas un fan de la génération Raymond Kopa, mais plutôt de celle de Carlos Bianchi, question de génération. Pour autant, c’est n’est pas parce que j’ai pratiqué le football que je me permets de prendre les joueurs de haut».

Je ne suis pas né dans une famille de footballeurs. C’est dans l’entreprise, succédant à mon père, que j’ai pris conscience qu’il fallait jouer un rôle de soutien au Stade de Reims. A l’époque, c’est Fabrice Harvey qui m’a persuadé d’entrer en partenariat avec le club. Très tôt, j’ai alors eu la volonté d’aller le plus loin possible dans le soutien de l’équipe de mon enfance.

J’avais, depuis toujours, deux buts : réussir professionnellement  et devenir Président du Stade de Reims. En 1993, l’entreprise a été sacrée meilleur transporteur de France et en 2004 j’ai accédé à la présidence du Stade ».

Etre Président du Stade de Reims, cela se vit comment ?

« Je me dois d’être l’ambassadeur de mon club et d’y appliquer une gestion financièrement saine. Je me dois d’être un développeur du stade, comme on fait grandir une entreprise. C’est comme cela que je conçois le Stade : des bases solides pour le présent et pour l’avenir. Je tiens à être un gestionnaire le plus rigoureux possible et pour le côté sportif, y ajouter la manière par probité. Le Stade n’est pas un club de tricheurs ».

Et l’humain, dans tout cela ?

« Si je n’étais que raisonnable, je ne serais plus Président du Stade de Reims. On peut devenir malade, au fil des performances et des désillusions sportives. J’applaudis, je crie, je pleure, comme tous les présidents de clubs de foot. La santé en prend parfois un bon coup. Avec la montée d’adrénaline que l’on ne connaît forcément dans d’autres styles de vie. Cette présidence est une passion, un bonheur avec des hauts et des bas. Je fais vivre à ma famille les joies et les angoisses de la réussite ou des échecs, match après match ».

La moitié d’une vie dédiée au football ?

« J’ai la chance d’être bien entouré, dans mon entreprise comme dans le club. C’est dans la tête, être capable de jongler avec les réalités de l’entreprise et celle du club, sans se prendre les pieds dans le tapis. La vie dans tout cela ? Une réussite familiale que je revendique, avec une épouse solide qui sait me soutenir dans les moments les plus difficiles. De toute façon, je ne voulais pas d’une vie banale. J’aime les belles aventures. La vie que j’ai me convient très bien ».

Le regard des autres ?

« Les médias modernes vous découpe en rondelles. Il faut beaucoup d’humilité pour accepter que ce que les autres disent de vous, dans l’urgence ou dans la réflexion. Des insultes scandées à votre attention dans un stade aux lettres ordurières, tout est choquant. Il faut être solide pour les avaler. Les entraîneurs passent, les joueurs passent et les dirigeants assument, puisqu’ils demeurent ».

Un stade, une ville, une communion ?

« Parce que 80% des articles de presse, citant Reims, viennent du football, les élus de la ville ont tout intérêt à ce que l’équipe locale de football soit reconnue comme un de ses vecteurs privilégié de communication. Certes, on pourrait souhaiter un peu plus d’osmose, un peu moins de taxes, un peu plus de réactivité, d’autant qu’aujourd’hui  nous donnons plus à la ville de Reims qu’elle nous apporte ».

Demain, la Ligue 1 ?

« Nous y pensons de plus en plus et nous nous y préparons, comme on prépare une entreprise à son développement. Nous allons passer d’un budget de 11 millions d’euros à une fourchette entre 20 et 25 millions d’euros. Ce que nous demandons à la collectivité locale c’est qu’elle soit un facilitateur des moyens dont nous aurons besoin en  Ligue 1. On nous avait promis l’enfer en début de saison et jamais nous n’avons été aussi proches de l’accession.  Ne pas y parvenir sera très dur à avaler ».

Vendredi 18 Mai 2012 ?

21 heures et 45 minutes. Lendemain de l’Ascension ou jour de l’accession ? Dernier match de la saison devant le RC Lens. Et qu’importe le score ou le classement final du Stade de Reims. Le soleil s’est couché voici 15 minutes et le Stade Auguste Delaune se lève. Un stade plein pour applaudir et remercier l’une des plus belles saisons rémoises. Pour applaudir l’équipe, l’entraîneur, les dirigeants et le Président. Les partenaires, les supporteurs, les bénévoles … et le jardinier. Pour applaudir le Stade de Reims, promu ou non en Ligue 1 !

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1 Commentaire(s) a propos du sujet: "18 Mai 2012 … Pour dire merci au Stade de Reims."

  1. un gamin heureux avec son sac de billes

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