Hervé Fort: Quand la liberté tombe amoureuse des Crayères

Terrasse du Parc des Crayères. 8 Novembre 2012, seize heures trente. Le soleil encore presque tiède entame sa descente derrière les arbres du Jardin. Les bruits de la ville meurent  tout au bout du domaine. A cet instant, à quoi pense Hervé Fort ?

refletsactuels.fr/wp-content/uploads/2012/11/herve-fort-510-373x146.jpg 373w" sizes="(max-width: 510px) 100vw, 510px" />« Un coin de paradis. Un lieu qui me manque dès que je m’en éloigne et que je retrouve toujours comme un cadeau qui m’attend, une œuvre d’art qui fait du bien quand on prend le temps de la contempler. Je suis attaché à ce domaine, à son passé, aux hommes et aux femmes qui l’ont façonné. Je suis fier aujourd’hui d’accompagner un chapitre de cette histoire ».

Directeur Général du Domaine des Crayères ?

« Une confiance qui m’a été donnée et que j’essai de transmettre à mes collaborateurs. Une mission au cœur de ce patrimoine de la gastronomie française. Aujourd’hui, nous recevons les australiens qui accompagnent l’équipe nationale de rugby. Le bout du monde qui fait un crochet par les Crayères. Ma mission était de repositionner ce lieu au plus haut niveau et qu’il redevienne une référence. Nous sommes au quatrième rang  parmi les hôtels restaurants de charme dans le monde. L’avenir est à nous avec un chef de cuisine de 37 ans et un chef pâtissier de 22 ans. Ce métier est formidable d’autant qu’il nous appartient d’écrire notre propre partition ».

Les racines ?

« En Auvergne. Une terre qui a les valeurs du terroir, des hommes et de l’amitié, des moments passés à table en famille. Une enfance à la campagne, avec une arrière grand-mère, une grand-mère et des tantes restauratrices. Et toujours une bonne table pour se retrouver tous ensemble, le plus souvent possible.

Des liens incroyables ave la nature, des parfums et des couleurs qui me reviennent dès que je retrouve mon enfance. Mais, voilà, nous sommes aujourd’hui sur Internet, les pieds loin de la terre. L’essentiel est de ne pas oublier ses racines, de les évoquer comme la transmission nécessaire de la simplicité, de l’échange, de la famille, de l’amitié ».

Et un jour, il faut grandir ?

« J’ai été père à 19 ans. Une famille à nourrir. La vie prend le raccourci du travail. J’ai alors fait toute sorte de métiers. Une école que je ne souhaite à personne, et cependant combien enrichissante. La vie devant moi et la liberté d’être ouvert à toutes les opportunités. La liberté m’a été une grande force. Je suis un homme libre, libre de vivre ma vie.

Le travail n’a pas de sens lorsque l’on est obligé de subir. Autant vivre pleinement son travail, comme tous les instants de sa vie. Le travail, l’amitié ou l’amour, c’est du cent pour cent, ou bien ce n’est rien ».

 

Les bonnes rencontres ?

« On les provoque, au travers de ce que l’on désire. J’ai fait et je fais encore des rencontres extraordinaires. La liberté nous ouvre l’opportunité de ces rencontres parce qu’elle permet des horizons éclatés. La bonne rencontre, c’est aussi une confiance accordée d’instinct. La nature fait bien les choses. Il faut en avoir bavé dans sa vie pour arriver à une sorte de feeling  envers les autres, les bons comme les mauvais.

Pas un seul collaborateur des Crayères à qui je n’accorde pas une confiance totale et la possibilité de réussir. J’ai eu le bonheur de changer plusieurs fois d’axes dans ma vie, c’est ce que je souhaite à ceux avec  qui je travaille. Mon bonheur  c’est d’ouvrir le champ des possibles à tous ceux qui ont envie de progresser ».

Les futurs de la cinquantaine ?

« L’âge n’est ni un constat, ni une entrave. Mon agenda est celui des plaisirs à venir. Je ne vis pas avec un compteur. L’essentiel c’est aujourd’hui. Je ne peux pas m’imaginer restreint dans mes envies. J’ai eu la chance de ne jamais subir. C’est mon luxe.

Authentique ? Je suis entier. Mon caractère a les racines du rugby que j’ai eu la chance de pratiquer. Un sport qui sanctionne les tricheurs et qui demande autant de physique que de bon sens, de valeurs que d’esprit d’équipe ».

Et demain ?

« Demain, c’est ici, aujourd’hui. Mes collaborateurs, mes amis, les clients des Crayères et cette maison fabuleuse. Ce bonheur des clients heureux. Venir travailler dans la joie et le partage. D’abord avoir envie de faire, sans jamais s’encombrer des contingences.

Les Crayères demain ? Poursuivre ce chemin extraordinaire avec nos équipes et nos clients. Un potentiel de développement en gestation pour un lieu unique à trois quarts d’heure de Paris. Poursuivre l’écriture d’une histoire toujours plus belle dans un lieu magique ».

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