Un bon bilan 2012 pour le groupe DEUTZ DELAS

 Le mariage Deutz Delas ? A priori deux connotations bien différentes : une certaine aristocratie d’un côté et une valeur un peu plus terrienne d’une autre. Mais, à l’époque de cette union, en 1977, ce fut d’abord une affaire d’hommes, les deux familles dirigeantes se connaissaient et s’appréciaient très bien. Elles menaient même des actions communes, ne serait-ce qu’en matière d’exportation. Lorsqu’il a fallu vendre, Delas s’est tout naturellement tourné vers Deutz. Mariage de raison et d’amour aussi.

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Si le groupe se nomme aujourd’hui  Deutz Delas, avec une seule entité juridique, c’est évidemment pour respecter les identités des deux maisons et leur longue histoire au service des vins de qualité. La première est née en 1838 et la seconde en 1835. Un Champagne d’un côté, et la Vallée du Rhône de l’autre, avec la dichotomie de gestion imposée et globalement une politique de développement aussi ambitieuse des deux côtés.

« Les synergies existent, explique Fabrice Rosset, le PDG du groupe, elles sont administratives, logistiques et commerciales. Le traitement spécifique intervient au niveau du produit et de l’image. Les deux approches sont, à ce niveau,  extrêmement différentes ». Et en toile de fond ce trait d’union souligné par Fabrice Rosset : « Le respect de la terre, qu’elle soit des bords de la Marne ou des bords du Rhône, l’obsession d’élaborer des produits de qualité, à partir de chaque segment de vigne. J’ajouterai cette fierté partagée de proposer aux consommateurs des grands vins, que ce soit en Champagne ou dans les Côtes-du-Rhône ».

Une bonne année 2012 pour le groupe

Côté Champagne, c’est une année 2012 pas loin des 2 millions de bouteilles pour Deutz. « Nous n’atteindrons pas ce seuil symbolique, à la fois pour une question de gestion des stocks qui impose le respect du vieillissement  et surtout face à un marché quelque peu atone, mais heureusement absent d’un désamour du Champagne que l’on aurait pu craindre. Nous sommes exactement dans nos prévisions, avec vraisemblablement une légère progression du chiffre d’affaires, malgré un fléchissement possible du côté des cuvées spéciales et des millésimes ».

Gérer c’est prévoir et la maison Deutz sort d’un investissement lourd (5 M€) au service d’un outil capable de faire face à la croissance de production (nouvelle cuverie, reconfiguration du pressoir et extension des capacités de stockage, compte tenu que Deutz ne fait jamais appel au marché des vins sur latte).

Du côté de Delas : achat de 2,5 hectares en Crozes Hermitage et investissement de plus de 400 000 euros dans l’entretien des vignes en terrasse de l’Hermitage. Un bilan 2012 autour de 2 millions de bouteilles, avec des vins reconnus par les grands spécialistes et aussi différents soient-ils : Hermitage, Saint-Joseph, Cornas, Crozes-Hermitage, Chateauneuf-du-Pape, Condrieu, Côte-Rôtie, Gigondas, Côte-du-Rhône Saint-Esprit …

Quel regard aujourd’hui sur le Champagne ?

« Le Champagne, dans la crise que nous traversons, ne subit pas d’attaque par rapport à sa connotation de produit de luxe, une notion peut-être à revoir, vu certains prix pratiqués en grandes surfaces de vente. Chez Deutz, nous nous méfions de ce luxe.  A l’exportation, nous croyons à l’exception culturelle du Champagne qui conserve une part de mystique ». Comment en parler ? Fabrice Rosset va au-delà d’une notoriété acquise : « Mettre en avant le terroir d’exception, l’assemblage unique au Monde, le produit dans sa délicatesse et ses déclinaisons par la typicité de chaque maison. Le mot Champagne continue d’allumer les yeux de ceux qui le découvrent ou de ceux qui le connaissent de par sa notoriété ».

2012, comment qualifier cette année ? « Nous nous en sortons plutôt bien, compte tenu des craintes exprimées depuis plusieurs mois. L’avenir devient un horizon trouble. Les collaborateurs de Deutz Delas ont bien fait leur travail. Nous abordons  2013 avec le sourire aux lèvres, une prudence de mise, mais aucun pessimisme improductif ».

 

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Le groupe Deutz Delas en chiffres

Chiffre d’affaires groupe 2011 :                46,4 M€

Progression sur 4 ans :                                 23,7%

Volume groupe :                                            4 millions de bouteilles

Volume Deutz :                                               2 millions de bouteilles

Stock :                                                                 8 millions de bouteilles

Capacité de stockage :                                 10 millions de bouteilles

Collaborateurs :                                              90

Vignoble :                                                          32,5 hectares (Delas)

42 hectares (Deutz)

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Photo: Fabrice Rosset by Leif Carlsson

 

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