Jean Paul Pageau: quand commerce et économie ne sont pas des gros mots

Entrer dans la lumière … Quand il est élu à la Présidence de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Reims et d’Epernay, Jean-Paul Pageau assume une certaine fidélité : rendre ce qu’on lui avait donné. Question de loyauté donc : poursuivre d’abord dix années de collaboration avec le Président sortant. Question d’opportunité ensuite : admettre, avec le Président sortant, qu’il était, aux dernières élections consulaires,  le meilleur candidat de sa liste.

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Les initiés comprennent. Contraintes, les deux listes, à l’origine concurrentes, travaillent désormais ensemble, d’abord par nécessité, plus tard par conviction. Bref, la sérénité à mi-mandat. Plus de MEDEF et plus de CGPME à la CCI de Reims et d’Epernay et pas de chacun pour soi. Place à la confiance et à la transparence. Et plus si affinité : « Je souhaite, précise Jean-Paul Pageau, aller ainsi jusqu’à la fin de mon mandat et proposer à tous une seule liste en 2015 ».

On pourrait se demander pourquoi se frotter à la chose publique pour un homme qui n’a plus rien à prouver professionnellement et qui affiche une réussite exemplaire dans le groupe Leclerc qu’il s’agisse de ses entreprises personnelles ou des structures communes au groupe (Scapest et Bétélec  entre autres réalisations) ?

Peut-être Jean-Paul Pageau y retrouve-t-il une de ses convictions phares : la création d’entreprise et la formation des créateurs, piliers du développement économique d’un territoire. Et, d’une manière sous-jacente, l’aménagement des zones d’activités. Jean-Paul Pageau est un meneur. Il  l’a toujours été. Devenir Président ne forçait en rien sa nature. Certains ne sont pas loin de penser qu’une carrière politique a été, ou est encore, une toile de fond non négligeable du personnage.

Ce qui ne rapporte pas est inutile

Quand on lui parle de gestion efficace, Vatry s’invite dans la conversation. « Tout ce qui ne rapporte pas doit disparaître ». Exit Vatry, mais de ce côté-là rien de nouveau, juste une piqûre de rappel.  Les deux CCI de la Marne sont dans Vatry. Elles ont tout fait pour que l’aéroport se développe. L’échéance de fin 2013 va vraisemblablement exiger d’autres mesures. Jean-Paul Pageau n’a jamais été un dépensier, donc …

Et, au fil de l’entretien, débarque la BA 112, l’épine venimeuse dans le pied de plus d’un politique local. Si l’ardoise n’est pas comparable à celle de Vatry, là encore faudra-t-il admettre l’argent balancé par les hublots d’avions fantômes en quête d’escales miraculeuses ? L’avenir du site de la BA 112 intéresse pourtant la CCI de Reims et d’Epernay : « Nous sommes en train de constituer un groupe qui devrait faire la synthèse de tous les projets en cours, en collaboration avec Reims Métropole et le Syndicat mixte, et tenter de remettre tout le monde autour de la table ».

Economie n’est pas un gros mot

La CCI et la Mairie de Reims … Prélude aux grandes amours ? « Tout va bien et pourrait aller encore mieux ». Problèmes d’hommes, certains s’aiment et d’autres pas trop. Il semblerait que quelques politiques de base aient rayé de leur vocabulaire des gros mots comme «économie et commerce ». Pour autant en haut lieu, on s’écoute, on se comprend, on échange. Tout n’est pas perdu.

Et demain, du côté de 2015, à l’heure d’un nouveau mandat ? « Faire le maximum pour que toutes les entreprises du ressort se reconnaissent dans une CCI à leur service. A ce moment-là, j’aurais réussi une partie de ma mission. Faire le maximum pour qu’Invest in Reims gagne encore et encore des investisseurs. Que le monde économique patronal parle le même langage. Voilà ce qui me plairait bien ».

Que la CCI accède à une image de service maximum pour les entreprises et les créateurs, le but est là et le Président Pageau s’en contenterait bien. Et quoi encore ? « J’aime bien l’action. J’aime bien quand les journées sont pleines ». Jean-Paul Pageau dispose d’un bon bulletin de santé. Il est parfaitement entouré à la CCI. Ses affaires vont bien. Heureux Jean-Paul Pageau ? Oui, parce qu’il le veut bien. Parce qu’il l’a toujours voulu.

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