Gaëlle Velay, De l’urbanisme au financement du développement local, la passion de la chose publique

La Caisse des Dépôts est un établissement  financier qui accompagne les politiques  économiques des territoires, au niveau national et locales. En région, elle gère les consignations financières du service public de la justice (dépôts des notaires et des huissiers). La Caisse des Dépôts  a également un rôle de prêteur à long terme à partir de la gestion des livrets A ou des livrets durables en direction d’organismes dédiés (le logement social pour le livret A, par exemple). Elle exerce enfin un rôle de  financeur des projets des collectivités.

GAELLEVELAY-2-510refletsactuels.fr/wp-content/uploads/2013/05/GAELLEVELAY-2-510-373x147.jpg 373w" sizes="(max-width: 509px) 100vw, 509px" />Elle est aussi un investisseur, en prenant des parts dans les sociétés porteuses de projets. En Champagne-Ardenne, elle privilégie les investissements dans les énergies renouvelables et les centres commerciaux dans les quartiers. Elle intervient, également, en fonds propres dans certaines entreprises. Cette partie de son  activité entre dans le cœur de métier de la BPI, la Banque Publique d’Investissement. A ce stade de son activité, elle est actionnaire d’une centaine d’entreprises champardennaises.

La Banque Publique d’Investissement est le regroupement de plusieurs outils de financement des entreprises, une idée qui rappelle le guichet unique : visibilité, compréhension et accès plus simple pour les entrepreneurs. En Champagne-Ardenne, la BPI est en gestation, dans l’attente de la mise en place du Comité Régional d’Orientation, d’ici à la fin du premier semestre. Elle sera dirigée par OSEO.

La Caisse des Dépôts en Champagne-Ardenne ? Concrètement, on peut évidemment citer la construction du  tramway de Reims, mais également d’autres projets ou réalisations comme les ateliers artisanaux à Sedan et Bogny-sur-Meuse, les résidences hôtelières sur le Lac du Der, le Château Fort de Sedan, un multiplexe cinéma à Charleville-Mézières, une importante restructuration commerciale au Mont Bernon à  d’Epernay, le parc éolien de la Motelle dans les  Ardennes … Quelques exemples parmi bien d’autres opérations. Au bilan 2012, la Caisse des Dépôts de Champagne-Ardenne a accompagné financièrement 660 entreprises, moyennes, intermédiaires et très petites, elle s’est engagée sur un volume de prêt de l’ordre de 476 millions d’euros et a investi en fonds propres près de 4 millions d’euros.

Mon arrivée en Champagne-Ardenne ?

« Mon premier poste de Directrice régionale. La Champagne-Ardenne ? Un territoire pas simple et très intéressant. Des extrêmes entre le Champagne et l’agro-alimentaire d’un côté, une croissance démographique et une désinsdustrialisation, des niveaux départementaux contrastés … L’intérêt vient de ces enjeux sur lesquels la Caisse des Dépôts intervient pour suppléer le manque d’investissements privés. Nous accompagnons les décisions politiques qui affrontent ces situations contrastées. La Caisse des Dépôts est l’instance qui peut permettre l’aboutissement des projets régionaux.  Mon regard sur le monde contemporain ? Les notes de conjoncture sont décidément accablantes. Pour autant, je suis plutôt optimiste. A la Caisse des Dépôts, on ne lève pas le pied. On s’engage encore plus qu’avant, même si les risques sont plus importants et sans jamais nous défaire de l’équilibre auquel nous sommes tenus ».

Comment devient-on Directrice régionale de la Caisse des Dépôts ?

« Des compétences multiples et pas forcément une carrière bancaire. Je suis urbaniste. Je viens d’une filiale du Groupe, ICAD. J’ai travaillé sur des réhabilitations de quartiers, essentiellement en région parisienne.  J’ai une formation dans l’aménagement du territoire,  l’urbanisme et le logement …  Je suis Directrice régionale et je trouve qu’il est important que des femmes entreprennent ou prennent des postes de direction.
L’entreprenariat féminin est une piste à ne surtout pas négliger. Sur ce sujet, la Champagne-Ardenne est l’une des cinq régions pilotes choisies par la Caisse des Dépôts et l’Etat pour développer l’entreprenariat féminin. Je le dis d’autant que, bien souvent, je me retrouve dans des univers masculins. Et pourtant, au quotidien, je n’ai pas le souvenir d’avoir eu à supporter des comportements machistes …

Autre chose dans ma vie ?

J’ai beaucoup aimé la première partie de ma carrière sur l’habitat social. J’ai bien aimé, dans les quartiers, ces échanges entre élus et habitants. Mais quoi d’autre ? Je n’ai aucun regret. Les regrets n’entrent pas dans ma manière de penser.
Mes sources ? Une partie de ma famille en Bretagne. Une autre partie qui vient du Nord. Et une lointaine famille des Ardennes. Mon milieu ? La classe moyenne. La banlieue parisienne, je l’ai fréquentée juste après mon bac. Et avant, mon adolescence, c’est à Perpignan que l’ai vécue.
Mon avenir ? Une autre direction régionale, vraisemblablement. Dans un ou deux ans. L’aménagement du territoire reste ma passion et mon envie future. Travailler avec tous les acteurs d’une région et parvenir à faire aboutir des projets est une chose très satisfaisante. A côté de la vie professionnelle ? Je crois que dans nos métiers, le professionnel prend le pas sur le reste. Couper les ponts, c’est partir ailleurs, en vacances ou en week-end.  Respiration ? Les sorties au théâtre, aux concerts, les dîners entre amis … Et hélas, moins de sport qu’avant ».

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