Reims: 10 ans de médiathèque

En mai, deux médiathèques de Reims fêtent leurs 10 ans. La médiathèque Croix-Rouge et la médiathèque Jean Falala.

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C’est l’occasion d’une grande fête dans tout le réseau : jeu-rallye, emprunts à l’aveugle, Bal à lire, jardin musical et littéraire, braderie des bibliothèques, ateliers de réalisation de films courts sur le modèle de « Bref, je suis allé à la médiathèque » et expositions sont au programme… Sans oublier une opération inédite de parrainage pour que chaque abonné puisse inciter ses proches à s’inscrire également.

C’est aussi, comme l’explique Delphine Quéreux-Sbaï, la directrice de la bibliothèque municipale, une occasion d’expliquer ce qu’est aujourd’hui une médiathèque: « A l’heure d’Internet et des supports numériques, la médiathèque n’est pas un simple outil de conservation, c’est aussi un lieu de vie ». Les expositions, concerts, rencontres, dédicaces, projections et ateliers s’y enchaînent et touchent tous les domaines : de la reliure d’art à la BD en passant par l’histoire du livre ou les illustrateurs jeunesse. Et les thèmes qui se suivent ne se ressemblent pas, pour parler à tous les publics. Les plus jeunes, même les toutpetits, ont aussi leur programme dédié… et leur festival annuel en juin avec « Grandes histoires pour petites oreilles ». Quant aux scolaires, ils élisent chaque année leur livre et leur auteur préféré avec « Le primé des écoliers » au mois de mai. Enfi n, les amateurs de musique ou de cinéma ont aussi leurs rendez-vous dédiés avec le festival automnal des « Quadrimusicales », les séances « ciné-club » ou la Fête du cinéma d’animation.

UN PEU D’HISTOIRE

De 1928 à la fin des années 1990, la bibliothèque Carnegie demeure la principale bibliothèque de la ville. Après la Première Guerre mondiale, alors que 60 % des immeubles de la ville sont détruits, la Dotation Carnegie pour la Paix internationale – fondée par le magnat américain Andrew Carnegie qui considère la lecture comme un « rempart de la civilisation contre la barbarie » – décide de participer à l’effort de reconstruction en offrant une bibliothèque à certaines villes meurtries par la guerre. Reims est choisie pour la France.

En 1920, le Rémois Max Sainsaulieu est désigné pour en être l’architecte. Il entreprend, dès 1921, des voyages d’étude à Clermont-Ferrand, en Suisse et en Belgique puis rassemble des renseignements sur les bibliothèques américaines et anglaises pour donner naissance en 1928 à l’un des fl eurons de l’Art déco rémois, à la pointe de la modernité, auquel sont associés des noms prestigieux. Le maître-verrier Jacques Simon a réalisé une lanterne en pendentif, Henri Sauvage a dessiné les mosaïques de marbre des murs et enfin Jacques Gruber, membre de l’école de Nancy, a signé la réalisation de la verrière de la salle de lecture.
En 1983, les façades, les toitures, le hall d’entrée et le vitrail du plafond de la salle de lecture sont inscrits à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques.
La construction des deux médiathèques Jean Falala et Croix-Rouge dans les années 2000 permet alors à la bibliothèque Carnégie d’être entièrement rénovée et de se recentrer sur des missions de conservation et de valorisation du patrimoine écrit.
Toute l’année, elle propose désormais des expositions dévoilant ses fonds de livres anciens, d’incunables et de manuscrits, heureusement sauvegardés pendant les périodes de guerre. L’une des plus belles collections de France.

AUJOURD’HUI

A Reims, le réseau des bibliothèques municipales est constitué de 3 médiathèques (Jean Falala, Croix-Rouge, Laon-
Zola), une bibliothèque de conservation (la très Art Déco bibliothèque Carnegie), 3 bibliothèques de quartier (Holden, Saint- Remi, Chemin-vert) et 3 bibliobus. La médiathèque Jean Falala compte 30 000 abonnés dont 14 % sont extérieurs à la ville, preuve de son rayonnement. Chaque année, les services de la médiathèque font l’acquisition de 20 000 nouveautés dans tous les types de support.
La bibliothèque d’aujourd’hui est aussi une bibliothèque numérique. A Reims, la bibliothèque municipale s’est ainsi mise en mouvement pour toucher tous les publics et sortir de ses murs. Entre Internet, livre numérique et VOD, le pari semble réussi. Plus de 2 000 vidéos, dont 50 % de fi lms de cinéma, 30 % de documentaires, 15 % de magazines, 5 % de spectacles. Le service de vidéo à la demande proposé sur la plate-forme Médiathèque-numérique.com en partenariat avec Arte VOD et UniversCiné permet de compléter habilement ses collections de DVD. Il est accessible 24h/24, 7j/7 : la bibliothèque n’a plus d’horaires, plus de murs

 

 

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