Marion Thomas-Mauro se livre dans l’alphabet

 Diplômée de l’ESAD de Reims,  Marion Thomas-Mauro a passé deux ans à San Francisco, dans la Silicon Valley, terre d’exil et source d’inspiration. Cette spécialiste de la typographie a rejoint une start up innovante, Tigerlily, aux fortes influences californiennes. MTM est notamment la créatrice du logo Ac, le monogramme de « Avenue de Champagne ».

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Elle a fait des initiales de son nom une marque d’excellence : MTM. Elles lui vont bien. On y sent de l’énergie, de la matière, de l’esprit. Il faut y ajouter du charme et de l’élégance.

Marion Thomas-Mauro contribue au rayonnement de l’ESAD de Reims. Elle y a étudié les arts du design et du graphisme multimédia. Elle y a découvert, pour s’en détacher, les infinies ressources d’un logiciel. « L’ordinateur offre toute une palette graphique. Le stylet est comme un crayon de papier. A la différence que le trait est numérisé », explique-t-elle.

Marion a aimé ces années studieuses dans la Ville des Sacres. « Car à l’ESAD la créativité est essentielle. » Elle y a appris les fondamentaux du graphisme avant de s’en affranchir dans la Silicon Valley, l’Eldorado de l’innovation, de la liberté .Un horizon ouvert sur toutes les cultures. « Ma formation s’est poursuivie dans une sorte de tourbillon d’émotions, d’idées, d’expériences. »

Marion Thomas-Mauro y a aussi rencontré l’ami américain. Zachary Cepin, musicien et booking agent,  l’a conduit dans le best of des festivals dont le Coachella Palm Springs. « Ce parcours initiatique a été l’une des chances de ma vie. »

A Canal +

MTM garde un zest de nostalgie de cette sortie de chrysalide pleine de turbulences. Loin de chez elle, du cocon et de l’univers codifié de la province. « C’était un peu irréel », avoue-t-elle.

Du rêve éveillé à l’entrée de plain pied dans la vie professionnelle il n’y avait que 14 heures d’avion. Guère plus. Un voyage San Francisco-Paris. « Le choc a été sévère. »

Marion se remet vite dans le bain. En 2009 elle crée un logo aux initiales de son nom mais brise les lettres.

Elle développe une typographie qui lui est propre, entre dessins géométriques et polices de caractères. C’est devenu son style. Elle rencontre Franck Leroy, le maire d’Epernay. « Il a aimé ce que je faisais et m’a proposé de réfléchir au logo des supports de communication de l’office de tourisme. C’est ainsi qu’est né Ac, comme Avenue de Champagne. Ce monogramme est dans les tons pastel et les motifs de pierre. Avec un côté cosmétique. »

Il lui a mis un pied à l’étrier. « Je le remercie de m’avoir fait confiance », commente  Marion qui est intervenue en free-lance.

Les évènements s’enchaînent. Graphiste à Canal +, elle participe à la création de bandes annonces.  « J’étais encore à bonne école. »

MTM devient directrice artistique de Tigerlily, une start up au souffle californien. « Plutôt rare en France », avoue-t-elle. Et poursuit parallèlement une carrière en free-lance. Le secteur est concurrentiel. « Il faut surtout privilégier l’idée. »

MTM vient de proposer une identité iconographique à des réseaux sociaux. Elle a participé à l’animation du site Facebook de la société Yves Saint-Laurent et présenté au magazine « Jalouse » une police de caractères autour des 7 péchés capitaux. « La typographie permet de donner une vie qui manque parfois aux mots. Elle est un moyen d’expression à part entière. »

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