A l’origine, en 1882, l’Union des Maisons de Champagne (UMC) comptait 35 Maisons regroupées dans un syndicat professionnel dont la première mission était la défense du mot « Champagne » contre les usages abusifs venus des producteurs de mousseux du monde entier.
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Aujourd’hui, les 73 marques adhérentes, sur les 349 maisons de Champagne répertoriées négociants manipulants, répondent à des critères précis : être une entreprise industrielle et commerciale, non principalement agricole, qui achète les raisins parmi les cépages et les crus de l’appellation Champagne, qui vinifie et qui commercialise sous le nom de sa marque. L’UMC n’est pas un cercle hermétique. Des marques répondant aux critères peuvent y entrer, d’autres y être exclues.
Une force économique évidente
Au bilan 2012, l’UMC a expédié plus de 184 millions de bouteilles, soit près de 60% du total des expéditions mondiales. Elle a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 2,9 milliards d’euros, soit 67% du chiffre d’affaires total du Champagne. La création de valeur pour le Champagne se mesure par les prix moyens des bouteilles. Tous marchés confondus, ce prix est de 15,87 euros pour les bouteilles de l’UMC contre 11,50 pour la moyenne des autres opérateurs. L’écart est encore plus significatif à l’exportation : 17,66 euros, contre 11,97 euros.
L’activité des entreprises de l’UMC pèse aussi 20% de l’excédent commercial des vins et spiritueux français, le deuxième solde positif de la balance commerciale française, après l’aéronautique.
Une gouvernance de 18 membres
Présidée, depuis Mars 2013, par Jean-Marie Barillère, l’Union des Maisons de Champagne est gérée par un Conseil de l’Union de 18 membres . Véritable syndicat professionnel. l’UMC défend les intérêts de ses membres par du lobbying classique. Elle est aussi une instance patronale dans le cadre des négociations collectives avec les salariés et un lieu de concertation des Maisons sur tous les sujets concernant l’appellation et son avenir, la prospective Champagne 2030, la qualité et l’image du Champagne et la volonté de redonner toute sa place historique à l’exportation.
Priorité à la visibilité interne
Lorsqu’une certaine confusion s’installe entre l’ensemble des négociants de l’UMC, David Chatillon, le Directeur de l’UMC précise : « Nous ne sommes pas très visible pour le grand public et cela est volontaire de notre part. Nous existons au service de nos adhérents. Chaque Maison de Champagne est seule responsable de sa propre communication. Notre visibilité se situe en amont, jamais en aval de notre activité.
Sur trois sujets d’actualité, David Chatillon s’exprime. Sur une grande communication de la marque Champagne ? « Ce type de communication appartient à chaque marque ». Sur la vendange mécanique ? « Pas de tabou. Les services techniques du CIVC ont le droit de travailler sur le sujet : une machine qui ferait mieux que la main de l’homme. Pour l’instant, la technique répond : nous ne savons pas faire ». Le bilan 2013 ? « On se dirige vers une baisse globale d’environ 1%, avec un chiffre d’affaires maintenu et donc un prix moyen en légère hausse ».
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