LE FOYER REMOIS regarde l’avenir et l’économie

Christophe Villers, Président du directoire du Foyer Rémois

Le 17 octobre, le FOYER REMOIS inaugure rue Gambetta, en plein cœur de Reims, l’Agence Gambetta. A cette occasion, Christophe Villers, Président du Directoire du FOYER REMOIS, explique la stratégie de l’entreprise.

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Christophe Villers, Président du directoire du Foyer Rémois


Avec l’ouverture de l’Agence Gambetta, rue Gambetta à Reims, vous changez de métier ?

Nous changeons de métier et d’image. L’idée est de pouvoir toucher une cible plus large et de faire mieux connaître la gamme de services que nous offrons. Aujourd’hui, on peut estimer que 80 % de la population rémoise peut être intéressée par nos produits. Beaucoup ne se rendent pas compte qu’ils peuvent y accéder

Comment va fonctionner cette agence ?

35 collaborateurs y travailleront. Nous avons adopté toutes les bonnes pratiques des agences immobilières en ce qui concerne l’accueil. L’agence sera ouverte en journée continue et le samedi. En vitrine, chacun pourra découvrir les biens à la location ou en accession à la propriété. Ce sera la seule agence immobilière sans frais d’agence ! Un positionnement peu courant pour un bailleur. Nous accompagnerons le client dans le choix de son logement. Le FOYER REMOIS gèrera ensuite le quotidien avec ses agences de proximité.

Pourquoi la rue Gambetta ?

C’est un quartier en pleine évolution avec une population croissante de jeunes actifs. L’agence occupe le rez-de-chaussée d’un immeuble dans lequel nous proposons à la location 31 logements T2&T3. Deux tiers des occupants sont des étudiants du campus international de Sciences Po qui se trouve à quelques mètres.

L’Agence Gambetta sera-t-elle sur internet ?

Elle le sera au travers de la plate-forme «homeandyou.fr »que nous avons développée avec d’autres opérateurs de la région pour présenter une offre complète en location, accession sociale et accession privée.

Une page se tourne pour le FOYER REMOIS ?

L’histoire du FOYER REMOIS est centenaire. Un passé humaniste que nous voulons reconnecter au tissu économique et industriel. Nous voulons conjuguer tradition et modernité. Notre implication sur les programmes de logements à venir du pôle IAR de Bazancourt ou du Centre d’Apprentis de l’Institut Pasteur de Betheny en sont l’illustration. Nous voulons dire que partout où il y aura du développement économique, le FOYER REMOIS sera présent.

Le FOYER REMOIS, acteur de l’économie ?

Acteur et même producteur ! Nous pesons 100 millions d’€ de Chiffre d’affaires. Nous employons directement 260 personnes. Nous injectons chaque année plus de 50 millions d’€ dans l’économie locale, l’équivalent de 500 emplois crées. Nous préparons actuellement notre plan stratégique de patrimoine. Il représente une enveloppe de plus de 100 millions d’€.

Il trace la ville de demain ?

Bien sûr ! C’est un signal qui peut être partagé avec les élus. Aujourd’hui, nous savons que 11 % des logements sont inoccupés. Ce chiffre est, bien entendu, plus fort sur des produits devenus obsolètes. Ce qui nous amène à envisager un programme de démolition de 500 logements. C’est bien dans notre vision centenaire avec une politique de renouvellement du parc pour apporter des conditions de logement adaptées aux enjeux du moment.

Qu’envisagez-vous sur les terrains libérés ?

Nous voulons libérer de l’espace et créer d’autres fonctionnalités. Dans certains quartiers, les modèles d’urbanisme sont dépassés. Il faut savoir anticiper la mutation de ces zones qui sont ou seront connectées au CHU de Reims ou, dans cinq ans, au Pôle de santé de Bezannes en créant des bureaux et en faisant venir de nouvelles activités. Nous pourrons à terme construire de nouveaux logements au Moulin de la Housse ou réinvestir des quartiers comme celui de l’Europe. Mais aujourd’hui, la question centrale du territoire est celle du développement économique et de l’emploi. Nous estimons avoir une responsabilité majeure vis-à-vis du territoire sur lequel nous travaillons.

Comment voyez-vous les évolutions de ce territoire ?

Le débat actuel sur les régions ne correspond pas à la réalité vécue du territoire économique. Il est dépassé. En revanche, les projets G3 et G10 sont de bons projets même si on travaille à 10/15 ans. Le projet de communauté urbaine Reims, Châlons, Epernay me semble une avancée politique très intéressante. L’Est parisien est clairement l’avenir de Reims. Et nous devons développer notre capacité à dialoguer ensemble. Je vous disais que nous sommes, et serons là, où est l’économie. A Bazancourt, aux portes du pôle agro-ressources, nous sommes déjà le premier bailleur. A Mourmelon, même chose à côté de la seconde base de défense de France. Nous serons à Bezannes sur un terrain autour de la future clinique comme aménageur et promoteur pour faire venir des entreprises innovantes du secteur de la santé.

Or à 45 minutes de Reims, Marne la Vallée et son pôle d’excellence touristique mondial est sans équivalent dans notre environnement économique immédiat. Nous ne pouvons pas passer à côté d’une réflexion sur un G10 connecté à Marne la Vallée. C’est là où il y a du développement économique.

L’ancrage local du FOYER REMOIS sera-t-il encore justifié ?

Notre croissance passe par le développement de notre territoire d’intervention et l’acquisition d’une taille critique. Nous annoncerons dans les mois qui viennent des décisions importantes mais « à quoi sert d’être gros si c’est pour partout et nulle part à la fois ? ». L’échelle que nos métiers nous imposent est celle du temps de déplacement parce que ce sont des métiers de proximité.

Nous sommes les héritiers d’une tradition que nous voulons ancrer dans la modernité. Nous sommes acteur du développement local et nous le resterons.

 

 

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