Quand le jazz est là… Francis Le Bras aussi !

Concertiste, compositeur, organisateur, Francis Le Bras pratique le jazz dans toutes ses dimensions et ne s’en lasse pas. Il est au cœur de la 21e édition du Reims Jazz Festival qui s’ouvre ce jeudi à Reims

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En ce moment, Francis Le Bras, directeur du Reims Jazz Festival et jazzman réputé, travaille son piano sur des partitions de Bach, Chopin, Liszt, Debussy, et se paie même le luxe de « découvrir » Mozart. « Des choses que je ne jouerai jamais en public ! » Loin du jazz ? Non, si l’on veut bien considérer que le jazz est une longue filiation, et que si l’improvisation en est la source alors Franz Liszt (qui improvisait sur Chopin) s’offrait des bœufs avant l’heure…

D’une formation musicale classique, Francis Le Bras a glissé vers le jazz, se passionne pour la musique africaine, la musique contemporaine, la musique électronique. Juste de quoi développer, avec un brin d’expérience en prime, un style très personnel, reconnu par les spécialistes pour « ses richesses harmoniques et rythmiques dont la combinaison produit un swing moderne et inventif, synthèse des grands courants du jazz ».

Tel est le musicien qui n’a cependant jamais eu envie de choisir entre sa carrière de pianiste et celle d’organisateur de festivals. Tant mieux pour Reims.

 

Attirer et fidéliser

Déjà 21 ans de jazz à Reims, sous l’égide de Francis Le Bras… Et plus encore, si l’on veut bien considérer l’aventure du « Croque Notes », jazz club ayant ses quartiers dans un caveau d’ambiance très germanopratine, de 1988 à 1994, sorte de galop d’essai sans le savoir vers le Reims Jazz Festival. 21 ans (vingt-et-une éditions, en vérité) et plus, avec cette intacte envie de la découverte et de l’échange entre public(s) et musiciens.

Il doit à Gabrielle Nguyen ses débuts d’organisateur, en 1994. « Notre premier concert fut donné à l’occasion de l’inauguration de la place d’Erlon. » Deux décennies plus tard, Francis Le Bras voit toujours le Reims Jazz Festival comme l’événement rassembleur qui permet d’attirer « les moins jazz. Au-delà d’un petit noyau d’amateurs, il y a ceux qui viennent ‘pour voir’. Notre challenge consiste à fidéliser ce public qui n’est pas particulièrement sensible au jazz, pour qu’il revienne. Et ça marche ! » Le néophyte l’intéresse avant tout et il apprécie « les gens qui sont là pour découvrir et poser des questions » – la pédagogie, il adore. Ne pas oublier, toutefois, que le jazz est une musique demandant qu’on aille vers elle. Alors, seulement, naît cette réciprocité, cette osmose entre des musiciens généreux et un public bientôt séduit, avec cette particularité que selon son humeur du soir, on ne percevra pas la même chose que son voisin…

C’est ce qui en fait le charme ; c’est assurément ce qu’aime Francis Le Bras quand il troque sa charge d’organisateur contre une liberté de concertiste lui permettant d’exploiter des mélodies, s’en échapper, y revenir, raconter une histoire, dialoguer avec les autres musiciens et le public. Le jazz, quoi !

Deux coups de cœur…

Si l’on demande à Francis Le Bras son coup de cœur pour l’opus 2014 du Reims Jazz Festival, le choix lui devient crève-cœur. Avec courage, il double pourtant la mise.

D’abord la soirée d’ouverture du 13 novembre, au centre culturel Saint-Exupéry, avec le quartet du vibraphoniste luxembourgeois Pascal Schumacher et le quintet du trompettiste allemand Jan Schumacher – l’homonymie relevant du hasard et leur jeu du talent.

Et, bien entendu, le 18 novembre à L’Opéra, avec John Abercrombie, tête d’affiche, valeur sûre, qui joue avec l’expérience du briscard et l’enthousiasme d’un jeunot…

 

 

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