Lanson ouvre les portes de son paradis…

Il ne devrait pas être trop difficile de s’y habituer : désormais on ne montera plus au Paradis, on y descendra. En tous cas, chez Lanson. Manière originale, pour la Maison rémoise, de mettre en scène le champagne qu’elle élabore et de valoriser son image de marque.

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Un circuit de visite entièrement… revisité, de la vigne à la dégustation, c’est ce que propose désormais Lanson, seule Maison au cœur de Reims à entraîner ses visiteurs à la découverte du champagne de la vigne au verre. Cette « mise en scène » de son image de marque, Lanson l’a conçue conjointement aux importants travaux entrepris début 2014 en vue de moderniser notamment les chaînes de production et la cuverie, afin d’améliorer encore la qualité des vins. C’est ainsi qu’une cuverie flambant neuve a été aménagée, portant les capacités de la Maison à 97 560 hectolitres. En prolongement, un splendide chai bois – et c’est une vraie nouveauté chez Lanson – de 23 foudres (d’une capacité de 1 560 hectolitres pour les vins de réserve) offrira aux chefs de cave un éventail de vins plus riches, pour des assemblages encore plus précis. Ce chai comprend également une cinquantaine de barriques réservées à l’élevage du Clos Lanson, issu de la vigne qui jouxte la Maison, 1 ha de chardonnay dont les ceps ont près de 50 ans, et que Philippe Baijot a voulu magnifier dès son arrivée à la tête de la Maison en 2006. Le millésime 2006 justement, premier du Clos Lanson, sera commercialisé en milieu d’année.

Vinothèque et « Vintage Collection »

Voilà ce que Lanson veut mettre en avant aujourd’hui. Cette visite (dont l’homologation est imminente) commencera donc par les vignes du Clos Lanson, puis se poursuivra par la cuverie et le chai bois, avant de faire plonger le visiteur vers les 7 km de caves où sont stockées 20 millions de bouteilles. Il n’en verra, bien sûr, que le nec plus ultra, la partie où reposent les grands vins. S’ouvriront alors les portes du « Paradis Lanson », le saint des saints, en quelque sorte, sur lequel veille un magnifique petit buste de la sainte-Vierge. Là, la vinothèque renferme le plus vieux millésime Lanson, datant de 1904. De même que la « Lanson Vintage Collection », constituée des millésimes anciens (de plus de 15 ans), soit actuellement 11 années s’échelonnant entre 1976 et 1998.

Le « Couloir du temps »

Un retour à la surface et au monde commun des mortels mènera cependant le visiteur dans le « Couloir du temps », sous les portraits des dirigeants successifs de Lanson, depuis plus de 260 ans (la Maison ayant été fondée en 1760). Evidemment, pas de visite digne de ce nom sans une dégustation, comme une récompense tant attendue, pour passer un instant de la théorie à la pratique, avec un champagne tenant son caractère charpenté du pinot noir qui le compose majoritairement.
On apprendra alors que la Maison fournit la Cour d’Angleterre depuis 1900, sans interruption. L’Angleterre constituant d’ailleurs le marché historique de Lanson qui y envoie la moitié de ses exportations – exportations qui représentent 80 % de sa production.
Est-ce à dire que l’on connaît mieux Lanson à l’étranger qu’en France ? Le nouveau parcours de visite a vocation à asseoir plus… localement la réputation de la Maison.

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