Gilles JEZIORSKI: pour l’amour du cheval

« Bassuet, près de Vitry-le-François, le village de mon enfance … Quelques mois en Normandie et puis mon père s’installe en qualité d’entraîneur public sur l’hippodrome de Reims. Des années bénies. J’avais huit ans et vingt hectares pour moi tout seul, mon terrain de jeux … Croix Rouge n’existait pas …  La Chaise au Plafond était la dernière maison de Reims en direction d’Epernay … Les promenades d’antan … On ouvrait la barrière et on allait à cheval jusqu’à Trois-Puits … Les moments forts des courses …  Toute ma vie tourne autour du cheval ».

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Gilles JEZIORSKI, Président de la société des courses de Reims, Président de la Fédération de l’Est et membre du Conseil d’administration de la Fédération nationale précise : « J’appartiens à la famille des courses. Je ne suis pas un passionné qui découvre quelque chose et qui se l’approprie. Je suis né dans ce milieu que mon épouse nomme ma deuxième vie ».

De l’école de l’Hippodrome à la Faculté de droit, en passant par le Sacré Cœur, Gilles JESIORSKI met de côté, provisoirement, son amour du cheval : « Mes parents souhaitaient que je fasse des études. Mon père était un émigré polonais qui n’a connu que trop peu l’école. Ceci explique cela ».

Né dans le monde du cheval

Dans ce parcours, Gilles JESIORSKI n’a jamais quitté le cheval. Il est né dans ce monde. La lecture des journaux de courses hippiques et la fréquentation des hippodromes allaient de pair avec celle du code civil. Commissaire de police a été une de ses premières tentations, peut-être par envie de galoper après les malfrats. La carrière d’entraîneur de chevaux de courses s’éloigne. Et puis ce fut cette rencontre avec le notaire de Vitry-le-François.

Gilles JESIORSKI s’installe à Rumigny. Le voilà notaire, de 1984 à 1991, dans un village ardennais de quatre cents habitants, avant son installation à Epernay. Les courses de chevaux ne sont jamais très loin. Elles ne l’ont jamais été : « J’étais disponible et je n’aime pas rester sans rien faire. Fréquentant toujours l’hippodrome de Reims j’avais envie d’y apporter mes connaissances du milieu hippique et de l’entreprise »

Parrainé par Oscar Collard, alors Président de la Société des courses de Reims, Gilles JESIORSKI entre au Conseil d’Administration avec l’objectif clair désigné par son parrain : prendre la Présidence en temps voulu. En 2002, il est  élu Président. Un retour aux sources. Un retour dans le jardin de son enfance, cette époque où le Président de la société des courses d’alors lui était plus

Participer au développement de la filière

Devenu Président de la Fédération des courses de l’Est et membre du Conseil d’Administration de la Fédération Nationale, ces deux mandats depuis huit ans, le poussent à cette double réflexion : « Je veux être utile à mon sport. Je n’ai jamais eu l’intention de prendre la place des autres ». Il l’affirme, tous les matins de sa vie, dans le miroir de son rasage, l’ambition n’est pas de mise. Quand on mesure l’ampleur du contexte, force est de garder la tête froide.

Le PMU c’est 10 milliards d’euros en chiffre d’affaires. Le Cheval Français, c’est 450 millions d’euros distribués dont 300 millions d’euros pour la filière équine, les course ce sont 60 000 emplois, la filière course rapporte 1 milliard d’euros à l’Etat. S’il se refuse à imaginer, un jour ou l’autre,  une responsabilité nationale de haut niveau, Gilles JESIORSKI concède son travail de terrain : « Pour ma part, mes responsabilités dans les courses se soldent par une cinquantaine de réunions par an, dans l’Est et à Paris. Et, d’une manière ou d’une autre, c’est Reims et la Champagne-Ardenne que je représente dans les instances nationales.

Pour l’image de Reims

Avec douze réunions par an, Reims est le sixième hippodrome de France pour les réunions hippiques « premium », c’est-à-dire les compétitions du niveau national. Reims pèse lourd, sur ce sujet, à Paris. L’investissement récent de quatre millions d’euros dans le nouvel hippodrome ajoute un élément supplémentaire à ce poids.

L’hippodrome de Reims, c’est un chiffre d’affaires de près d’un million d’euros, dont 750 000 euros pour les 12 réunions nationales. Les paris représentent 850 000 euros collectés sur l’hippodrome, soit 10% pour l’hippodrome, 10% pour la filière et 80% de gains pour les parieurs. Au-delà de ces chiffres, Gilles JESIORSKI évoque la convivialité, la fête et un esprit tout public. Et, pourquoi pas, la découverte du cheval.

Avec une vingtaine d’entraîneurs, la région n’est pas forcément une terre de cheval mais le Nord, l’Est et le Sud sont des territoires dans lesquels les courses de chevaux sont les plus suivies. La France du cheval, c’est un million de chevaux (sports équestres et loisirs) dont 30 000 sur les champs de courses pour contribuer au développement de la filière équine. Dans ce contexte, la France va mieux que la plupart des pays européens.

Notaire et Président à plein temps, que reste-t-il dans cette vie ? Le bonheur d’une famille, deux enfants et une épouse supportrice depuis trente-six ans : « Ce que j’aime dans la vie ? Ma famille, mon métier et quand j’ai le temps un peu de vélo pour me vider la tête ! En vacances ? Et, oui, il m’arrive de fréquenter les hippodromes, du côté de Carpentras et de Cavaillon. J’y retrouve des amis. On est vraiment très atteints ».

Ce 17 juin, l’hippodrome de Reims a accueilli le grand national du trot et inaugure ses nouvelles installations. Le 27, ce sera la fête de l’hippodrome: la fête, les chevaux, les amis, les familles et toute la convivialité qui sied à ce lieu et cette ambiance à découvrir pour les profanes.

 

 

 

 

 

 

 

 

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