Reims: dans les coulisses d’une restauration

La restauration de la Fontaine Subé à Reims est en cours. Les travaux se poursuivront jusqu’en novembre 2016.

Sur le chantier, les ouvriers spécialistes de ce type d’opération travaillent sur les statues. Après avoir modélisé les parties manquantes des sculptures, ils vont, dans les jours qui viennent, dupliquer les modelages ainsi obtenus en atelier avant de revenir place d’Erlon procéder aux “greffes”. Cette phase se terminera en juillet. Avant la fin du mois de mai, la fosse technique qui a été construite, sera recouverte. Après une pause estivale, les travaux reprendront en septembre. L’inauguration est prévue en novembre.

Une souscription publique avait été lancée pour la restauration de la fontaine en septembre 2015. Elle se poursuit jusqu’à la fin des travaux. A ce jour, il manque 150 000 € sur les 400 000 € représentant le budget global de la restauration des pierres et statues.  Les donateurs peuvent donc rejoindre les 80 particuliers et les 6 entreprises qui ont déjà apporté leur contribution. Ils peuvent le faire par l’intermédiaire de la Fondation du Patrimoine pour les particuliers, ou en contactant la mission mécénat de la ville de Reims pour les entreprises.

La fontaine Subé est l’œuvre de l’architecte André Narjoux associé au sculpteur Paul Gasq. Elle a été réalisée en pierres de Corgoloin (Côte d’or) et de Chassignelles (Yonne). La fontaine Subé est un symbole à Reims. D’abord le symbole d’une époque, celle des grands donateurs : en 1893, Auguste-Frédéric Subé (1807-1899), négociant rémois, fait de sa ville natale sa principale légataire et, par acte testamentaire, fait don de 540 000 francs dont une partie pour la construction d’une fontaine monumentale. Ensuite un symbole de la ville et de son économie : érigée en 1906 sur la place Drouet d’Erlon, cœur de la vie économique et sociale de la ville, elle représente un groupe sculpté d’allégories dont la figure de Reims – représentée par une femme couronnée et drapée – le dieu Mercure, la Vigne, le Commerce, l’Industrie et l’Agriculture.
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A 17 mètres de hauteur, et au pied de la victoire ailée, elle-même haute de 3.80 mètres, on découvre une vue impressionnante sur la Place d’Erlon et tout le centre de Reims.

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Un monument emblématique qui bénéficiera, en plus de sa restauration, d’une mise en lumière et de travaux de voirie pour en assurer la protection.

 

 

Reims et le mécénat

La ville de Reims lançait en 2010 une démarche pionnière de mécénat. Depuis 5 ans, elle a rassemblé près de 180 entreprises autour de 90 projets et récolté plus de 3,3 millions d’euros. En 2014, la démarche de mécénat est recentrée sur la restauration, la protection et la valorisation du patrimoine de la ville. En janvier 2015, Reims adhère à la Fondation du Patrimoine. Le 21 mai, elle signe officiellement une convention d’objectifs avec la Fondation du Patrimoine et lance une première souscription dans le cadre des travaux de restauration du patrimoine, visant la Porte Mars – qui bénéficie déjà, en avril, d’un soutien de plus de 200 000 euros.

 

 

 

 

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