La Fondation Alfred Gérard a remis ce lundi soir au Musée Saint REMI de Reims, où se trouvent les œuvres d’art légués par Alfred GERARD à la ville de Reims, son prix annuel.
En 2015 dans le cadre du centenaire de la mort d’Alfred Gérard (1837-1915), un prix Alfred–Gérard a été créé pour perpétuer la mémoire d’un Champenois qui, tant par son action personnelle que par sa Fondation, a voulu contribuer à élever le niveau des connaissances du monde agricole. Doté d’un montant total de 700 euros, il est destiné à distinguer les auteurs d’articles sur des sujets de vulgarisation relatifs à l’agriculture, l’élevage ou la viticulture qui auront été diffusés par un support d’information de la presse écrite ou audiovisuelle des régions Grand-Est et Hauts de France entre le 1er janvier et le 30 juin 2016.
Deux journalistes ont été récompensés lors de cette cérémonie. Il s’agit d’ Alain Julien de la “Champagne Viticole” pour son article consacré aux “cépages de demain en Champagne” et d’Alain Randon, journaliste spécialisé de “l’Oise Agricole” pour un dossier consacré aux “grands troupeaux laitiers”.
La fondation a pour origine la volonté testamentaire d’Alfred GERARD (1837 – 1916).
Fils d’un Boulanger Rémois, il quittera le milieu familial vers vingt ans pour aller en Angleterre et en Allemagne avant de partir pour le Japon où on le retrouve à 26 ans à YOKOHAMA ; il y fera fortune. Après avoir développé un commerce de produits alimentaires sur la base de produits européens, et ravitaillé les bateaux en eau potable, il a été à l’origine du développement des briques et des tuiles dans ce pays, en important d’Europe des machines et en y créant une usine. Il profitera de sa fortune et de ses relations pour réunir de nombreux objets d’extrême orient dont il fera don, à son retour, à la Ville de Reims ; sa collection est actuellement au Musée Saint Remi.
A son retour à Reims en 1878, il s’installe à Witry les Reims et utilise la maison de ses parents, 15 rue Chanzy, pour mettre à disposition du grand public une bibliothèque de quelques 25.000 livres traitant essentiellement des questions agricoles. Celle-ci sera en grande partie détruite pendant la guerre 14-18.
Aujourd’hui il reste environ 2000 ouvrages visibles dans la salle Alfred GÉRARD de la Maison des Agriculteurs du « Pole Farman » à Reims. Ces livres ont fait récemment l’objet d’un inventaire détaillé avec accès par Internet dans le réseau des Bibliothèques de Reims.
En 1904 à 67 ans il rentrera à la Maison de Retraite 26, rue Simon, et décédera le 9 janvier 1915.
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