Au manège de Reims, né pour être vivant sur une scène

Quatre jeunes chorégraphes en résidence au Manège de Reims présentent chacun leur création sur quatre soirées les 3, 4, 15 et 16 novembre, dans une nouvelle séquence de la programmation, baptisée par Bruno Lobé Born to be a live.

« Tout est en mouvement dans l’univers, ou plutôt tout est mouvement. » La formule d’Anatole France s’applique idéalement au Manège de Reims, qui se perpétue et se renouvelle à la fois et qui a fait du corps une mécanique vivante . Illustratif de cette dynamique, Born to be a live est un moment particulier de la programmation imaginé par le directeur Bruno Lobé. « Je veux créer un espace de liberté pour les jeunes chorégraphes que nous accueillons et en même temps attirer le public rémois avec des tarifs de découverte et l’inviter à se laisser surprendre. »

Le titre de cette séquence, Born to be a live, est à prendre au sens littéral (né pour être vivant, l’histoire de la création…artistique) mais renvoie aussi à l’époque de la chanson de Patrick Hernandez, à ces années 80 « où il y avait une liberté de ton, où les peurs étaient absentes, où l’autocensure que nous vivons aurait semblé ringarde. » Ce nouveau temps fort donne le ton. « Il va prendre sa personnalité au fur et à mesure ». Placé en tête de saison, il permet également au Manège d’être identifié à l’extérieur, d’attirer les professionnels qui peuvent découvrir les spectacles et avoir envie de les programmer.

Trois premières

Dans Dark Marilyn(s), Marinette Dozeville fait la peau aux mythes féminins à travers une star désenchantée du cinéma hollywoodien. Son spectacle articulé autour d’un quatuor de femmes est nourri de Une femme sous influence de John Cassavetes. Mélanie Perrier, avec Care,  décline le porté, ce mouvement où le danseur soulève sa partenaire. Ses deux duos, l’un féminin, l’autre masculin, expriment les nouvelles manières de penser nos façons de vivre ensemble. Christophe Béranger et Jonathan Pranlas-Descours, de la compagnie Sine Qua non Art racontent dans Donne-moi quelque chose qui ne meurt pas l’histoire du corps, son mouvement dans le monde d’aujourd’hui, jouant sur les reflets d’un sol miroir, la menace d’une centaine de couteaux suspendus, le feu de lumières kaléidoscopiques… A ces trois premières s’ajoute Horion de Malika Djardi, qui s’est frotté en mai au public des Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis. Cette pièce fait de la scène une batterie géante, où s’amorce la rencontre entre le rythme et la danse, un dialogue entre le corps et les objets. De gestes facétieux en percussions inattendues, le duo de danseurs propose une sorte d’exploration poétique de la relation.

Danse et DJ

« C’est le type d’artistes qu’on a envie de défendre. Ils ont une intelligence de propos et ils savent l’incarner avec le corps sur le plateau. L’avantage de ces créations est qu’il existe plein d’entrées possibles. On n’est pas dans le concept. Il y a de l’humour, de la surprise, de l’émotion. » De quoi recruter et toucher de nouveaux spectateurs en dehors du public attitré de la danse contemporaine. Des spectateurs invités, à l’issue des soirées du vendredi et du mercredi, à suivre le set électro de Barbara Butch, DJ en résidence au Manège, et/ou à se retrouver à la Verrière, le nouvel espace de convivialité ouvert sur le flanc du Manège et géré par la jeune équipe de l’estaminet rémois Le Cabasson.

 

 

 

 

 

 

 

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