Nagoya: un nouveau jumelage pour Reims

Ce samedi, Reims célébrera à son tour son jumelage avec la ville japonaise de Nagoya. La cérémonie s’était déroulée au Japon le 20 octobre dernier.

De nombreux rendez-vous dédiés au Japon et à la ville de Nagoya vont se dérouler sur la fin de la semaine pendant la présence dans la Cité des Sacres de la délégation nippone d’une soixantaine de personnes présidée par Takashi Kawamura, maire de Nagoya. Le jumelage entre Reims et Nagoya, qui sera signé samedi 5 mai à 11 h, lancera l’année du Japon à Reims. Reims deviendra la sixième ville jumelle de Nagoya après Los Angeles, Mexico City, Nanjing en Chine, Sydney et Turin.

Les Reims International Days se tournent, cette année, vers le JaponS’imprégner de la culture japonaise et parfaire sa connaissance de l’archipel via des ateliers, des conférences, des représentations théâtrales ou un grand concert… C’est ce que propose le programme public 2018 de ces journées internationales. Chacun pourra faire un pas vers le Japon lors de rendez-vous proposés en entrée libre.

Le programme grand public s’ouvre ce vendredi 4 mai avec le dévoilement de l’œuvre de Soutine « La fille de ferme », prêtée par le Nagoya city art museum et exposée au musée des Beaux-arts de Reims jusqu’au 17 septembre. Des déambulations théâtrales sont proposées vendredi au musée des Beaux-Arts, à 18 h et 19 h 30, et samedi, à la Chapelle Foujita à 17 h. A découvrir également samedi et dimanche l’exposition de l’artiste Kyoichi Yamada, au Trésor (12 h à 19 h), la projection du film Your name de Makoto Shinkaï à la médiathèque Falala (15 h) et des ateliers d’origami à la médiathèque Croix Rouge (14 h à 15 h 30).

Le rendez-vous annuel des Entretiens Internationaux, organisé vendredi à partir de 19 h à la CCI, sera tourné vers les enjeux de la coopération franco-japonaise, et plus largement la relation euro-japonaise. Pour découvrir plus largement l’ouverture internationale de la ville de Reims, un village international se tiendra sur le parvis de la cathédrale samedi, de 13 h à 18 h (le village sera composé de 14 chalets et animé par une quinzaine d’associations). Dimanche, à 20 h, un concert est programmé au Conservatoire sur le thème «  Nagoya-Reims, premières notes, premiers accords par-delà les mers ».

En coulisse, la venue de la délégation japonaise sera également l’occasion de rapprocher les deux villes jumelles dans le domaine de l’innovation, de l’économie, de l’éducation ou  de l’enseignement supérieur, en complément des liens culturels précédemment tissés, qui prennent source dans l’héritage de l’artiste japonais Foujita, tombé amoureux de Reims dans les années 50. La venue de l’importante délégation nippone composée d’élus de Nagoya (plus de 2,2 millions d’habitants) mais aussi d’artistes japonais et de représentants de la jeune chambre économique sera l’occasion de promouvoir le territoire rémois et son expertise. Une visite du pôle agro-industriel de Pomacle-Bazancourt sera réalisée vendredi, de 10 h à 12 h.  A 14 h, une visite du laboratoire départemental de Sciences et technologie (URCA) précédera une présentation des entreprises de Nagoya à la Chambre de Commerce et d’Industrie.

Samedi matin, après une messe à la Chapelle Foujita, le maire de Nagoya, Takashi Kawamura, recevra des mains d’Arnaud Robinet la médaille de la ville de Reims, en présence du conseil municipal des jeunes. A 11 h, la cérémonie de jumelage marquera les Reims International Days. Les hymnes des deux pays seront chantés par l’ensemble vocal du Conservatoire (avant la photo dans le grand escalier d’honneur). Enfin, Takashi Kawamura sera intronisé par l’ordre des Coteaux de Champagne, samedi à 14 h. Un geste symbolique auquel avant lui le maire de Florence avait été très sensible.

Le programme de l’année du Japon à Reims célèbre le 50e anniversaire de la mort de Foujita et fait la part belle à la culture japonaise, traditionnelle comme contemporaine. Il s’égrène jusqu’à l’automne à travers projections, expositions, concerts, conférences, rencontres. Reims et Nagoya ont en commun d’être chacune dépositaire d’un patrimoine si emblématique de leur propre pays qu’il attire les touristes en nombre. Ainsi, la cathédrale Notre-Dame, le palais du Tau et l’ancienne abbaye Saint-Remi inscrits sur la Liste du patrimoine mondial par l’UNESCO, témoins de l’importance des sacres royaux dans l’histoire de France font écho au château de Nagoya. Ce dernier a été construit initialement en 1612 par le premier Shogun à avoir unifié le Japon : Ieyasu Tokugawa. Le musée éponyme conserve quant à lui une collection de plus de 10 000 objets ayant appartenu à ce shogun et à sa famille dont 9 trésors nationaux du Japon. Quant à Foujita, Il est intimement lié à Reims. Léonard Tsuguharu Foujita (1886-1968), artiste inclassable au talent extraordinaire est souvent considéré comme le peintre le plus grand et le plus original des artistes japonais du XXe siècle. Son œuvre foisonnante témoigne de la recherche d’un équilibre entre l’art occidental et l’art japonais. A Reims, La chapelle Notre-Dame-de-la-Paix (couramment appelée Chapelle Foujita) a été conçue et entièrement décorée par lui entre 1965 et 1966. Le peintre fantasque de l’école de Paris, qui s’est converti au christianisme à Reims en 1959, y déploie son univers très personnel, mêlant sa culture japonaise aux références de la Renaissance italienne. Léonard Foujita et sa dernière épouse Kimiyo y sont inhumés.

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