Deux semaines après le début des mesures de confinement, le sauvetage de l’économie et des entreprises s’organise. Le Préfet de la Marne vient d’organiser un point presse avec les principaux responsables des antennes départementales des structures concernées: DIRECCTE (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi), Finances Publiques, URSSAF, Banque de France..
“Il faut marcher sur deux jambes” dit le Représentant de l’Etat dans la Marne. Il y a d’un côté le confinement, “on y veille et globalement il est respecté“. Au 27 mars, 112 contraventions ont été dressées sur l’ensemble du département dont 87 à Reims. De l’autre côté, il y a la dimension économique. Pierre N’Gahane affirme qu’il y a “nécessité à ne pas casser notre système économique“. En clair, le message initial du gouvernement était trop confus pour être bien compris. Le Préfet explique à nouveau donc que si le télétravail doit être privilégié, l’activité “in situ” doit se poursuivre en la réorganisant dans les meilleures conditions de sécurité sanitaire. Enfin, et seulement enfin, s’il n’y a pas de possibilité de télétravail ou de mise en sécurité sur le lieu de travail, on peut envisager les mesures d’activité partielle.
C’est précisément cette partie “soutien à l’activité” que les responsables des différents services départementaux ont eu la charge de détailler.
Nicolas Resseguier, le Directeur départemental de la Banque de France, a ainsi précisé qu’il tenait chaque jeudi soir une visioconférence avec la Fédération Bancaire de la Marne. Il a souligné l’implication très forte du secteur bancaire avec lequel chacun peut entrer en contact même si les agences sont fermées. Les banques ont automatisé le report des échéances (capital et intérêt) des prêts en cours et commencent à mettre en oeuvre l’une des premières mesures gouvernementales, à savoir le prêt garanti par BPI France ( portant sur 25 % maximum du chiffre d’affaires 2019 des entreprises et avec un différé de 12 mois). Pour les particuliers, le report des échéances est activé au cas par cas. Le Directeur de la banque de France a insisté sur la possibilité, selon les cas, d’avoir recours à la médiation du crédit.
Pour la Direction des Finances Publiques (DGFIP), les mots d’ordre pourraient se résumer à ces trois verbes: régler, accélérer, reporter. Régler les factures des trois fonctions publiques, accélérer le paiement des crédits d’impôts ou de TVA et reporter les échéances des impôts directs sous réserve que les déclarations aient été faites en temps et en heure.
En ce qui concerne l’URSSAF, et pour soulager la trésorerie des entreprises de moins de 50 salariés, le report de l’échéance du 15 mars a été automatique sur simple demande. Dans la Marne, ce décalage de trésorerie, dont ont pu bénéficier les entreprises, s’élève à 22 millions €. Pour les indépendants (artisans, commerçants, professions libérales et de santé), les échéances de cotisations prévues le 20 mars payables au 5 avril ont été reportées sans demande préalable et lissées jusqu’à la fin de l’année. D’autres dispositions ont été prises en faveur des auto entrepreneurs.
L’ensemble des mesures est consultable sur les sites des services concernés
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