Une visite “virtuelle” de l’exposition consacrée au photoreporter Gilles Caron

Première Divisio Hélico Guerre du Viet-Nam Décembre 1967

Gilles Caron a disparu en 1970 sur la route n°1 qui reliait le Cambodge au Vietnam dans une zone contrôlée par les khmers rouges de Pol Pot. C’est le terme brutal d’une vie de photoreporter, au sein de l’agence Gamma, aussi exceptionnelle que brève au cours de laquelle il réalisa plus de 100 000 photos dont certaines sont devenues iconiques. À l’occasion des 50 ans de sa disparition, la Salle d’attente, la Fondation Caron et La Ville de Reims présentent une exposition magistrale pour (re)découvrir ses photos tout en dévoilant les coulisses de son œuvre : que se cache-t-il derrière ces photographies incontournables ? Quelles sont les images moins connues, éclipsées par celles qui parurent à la Une des journaux ? C’est alors un autre visage du photographe, plus intime, qui se dessine au fil des voyages.

Une époque de conflits, de guerres, de famines et de tragédies revit sous nos yeux. Les “théâtres des opérations” ont pour nom Israël pendant la guerre des six jours, le Vietnam, le Biafra, Mai 68 (et cette photo parmi les plus symboliques de ce printemps: Daniel Cohn-Bendit provocateur face à un CRS), l’Irlande des catholiques face à l’armée britannique, Prague, le Tchad. L’objectif de Gilles Caron montre et témoigne pour aider le public à comprendre.

« Il n’y a aucune raison pour que ce monde imparfait et ennuyeux qui m’a été donné à la naissance, je sois obligé de l’assumer et de l’améliorer dans la mesure de mes moyens. On subit toujours, mais de diverses façons. Ne rien faire, c’est désolant. Jouer un rôle, c’est prendre son siècle en main, en être imprégné tout entier. » écrit Gilles Caron dans une lettre à sa mère le 6 mai 1960. Gilles Caron, témoin exceptionnel d’un monde “qui le déçoit, le révolte, l’ennuie. Il n’aura de cesse, au cours de sa courte carrière, de le photographier, d’en montrer les limites mais aussi les moments de grâce”.

La crise sanitaire ne permettant la visite de l’exposition qu’en jauge limitée, la Salle d’Attente et la fondation Caron nous offrent une visite virtuelle de cette exposition des photographies de Gilles Caron « Un monde imparfait », installée au Cellier jusqu’au 7 février. Au travers d’une vidéo d’une dizaine de minutes – diffusée sur le blog de l’association la Salle d’Attente (http://lasalledattente.over-blog.com) ainsi que sur le site internet et les réseaux sociaux de la Ville. Les trois commissaires de l’exposition, historiens de la photographie, Guillaume Blanc, Clara Bouveresse et Isabella Seniuta, éclairent le contexte historique et les conditions de production de ces images, présentent les œuvres du photojournaliste Gilles Caron.

Avec le soutien du ministère de la culture, de la ville de Reims, de la région Grand Est, de la Fondation Louis Roederer et de l’association d’entreprises mécènes Prisme.

Photo

Première division hélico – Guerre du Viêt Nam
date : Décembre 1967
Pays : Viêt Nam
Auteur : Gilles Caron
Copyright : Fondation Gilles Caron / Clermes ©

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