Avec les “Berges de Reims”, la ville veut se tourner vers l’eau

Point de convergence entre la coulée verte et les Basses Promenades, la création des Berges de Reims permettra, en 2025, de connecter la ville à l’eau.

L’acte le plus symbolique de ce projet sera la destruction du pont Charles de Gaulle. ” C’est l’ouvrage de la démesure, n’hésite pas à dire le Maire de Reims Arnaud Robinet, il est faiblement utilisé et n’est pas configuré pour les piétons et les cyclistes.“. Il faut aussi ajouter que ce pont, construit dans le cadre du plan Rotival d’urbanisation au début des années 70, est victime d’un vieillissement accéléré. La décision a donc été prise de le détruire et de le remplacer par une passerelle. Un concours d’architectes sera lancé  prochainement afin que les travaux puissent commencer début 2024. Cette passerelle permettra aux Rémois de profiter d’un espace qui, à la fois relie les deux rives de manière sécurisée, favorise les modes actifs et développe les activités de loisirs autour du “Port de Reims”.

Le projet des Berges de Reims se situera entre le pont de Venise et le pont de Gaulle. Il intègre les nouveaux besoins en laissant la part belle aux mobilités douces, à la végétation et aux espaces de fraîcheur dans l’esprit de ce qui a été fait pour les Promenades . ” Nous souhaitons que ce port devienne un lieu de rencontre et de convivialité, un espace pour les familles, un îlot de fraîcheur bordé par l’eau et des espaces végétalisés » affime Arnaud Robinet.  Pour Catherine Vautrin, la Présidente du Grand Reims ( c’est la communauté urbaine qui porte le projet), «le projet des Berges de Reims porte une véritable ambition en matière de mobilités douces et nouvelles mobilités avec l’envie de redonner une vocation fluviale à nos mobilités“. Catherine Vautrin a d’ailleurs précisé que des entrepreneurs réfléchissent déjà à la mise en place de navettes électriques fluviales pour opérer la livraison du dernier kilomètre en centre-ville à partir de la zone Farman.

Le projet des Berges de Reims s’articule autour de la création de plusieurs composantes, qui seront présentées lors de la concertation :
– une promenade au bord de l’eau, le long du canal, tout en intégrant les spécificités du fonctionnement portuaire. L’idée est de recréer un quai piétons sur le canal afin de pouvoir à nouveau se promener et s’assoir en bord de canal et d’offrir une large bande active à différents usages avec des activités pour tous les âges, des animations multiples…
– une place sur le canal, centre d’attractivité, faisant apparaitre l’eau dans la perspective de l’axe Libergier et de la Cathédrale et une ouverture des vues vers le Port. L’eau y sera scénographiée, avec notamment l’ambition de susciter la curiosité depuis l’axe de la rue Libergier pour attirer habitants et touristes vers l’espace Port magnifié.
– une requalification du boulevard Paul Doumer donnant une large place aux piétons et cycles, autorisant une réelle activation des rez-de-chaussée des immeubles, et redonnant un socle végétal au bâti,
– un jardin aquatique sur la rive Sud du canal, permettant d’élargir l’épaisseur de la Coulée Verte et d’offrir un fond de scène apaisant pour l’espace Port. L’ambition est de végétaliser la berge immergée pour y créer un jardin d’eau ponctué de pontons pour la pêche ou le repos.

Quant à la voie Jean Taittinger, les élus rappellent que c’est une autoroute gérée par la SANEF, et ce jusqu’en 2028. L’objectif sera d’apaiser à terme ce qui restera “un boulevard urbain” en adoptant des solutions de type végétalisation ou mur anti-bruit.

 

Quelques chiffres clés du projet :

– Surface de projet : environ 11 ha
– Surface redonnée à l’espace public suite à l’aménagement : environ 2,5 ha
– Jardin aquatique créé : env. 8 500 m2
– Objectif de plantation de 200 arbres environ
– Arbres existants préservés
– 3 à 4 M€ pour la destruction du pont de Gaulle
– 9 à 10 M€ pour la construction de la passerelle auxquels s’ajoutera le coût des aménagements des espaces publics, dont le montant sera déterminé à l’issue de la concertation avec les habitants de Reims et du Grand Reims.

Image ©DR

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