L’INSEE vient de publier le bilan économique régional du Grand Est. Une étude réalisée en collaboration avec la Banque de France, la direction régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt, la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement et la direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités.
Que faut-il retenir des chiffres communiqués ?
Malgré des indicateurs encourageants, l’année 2022 reste encore ( après la crise sanitaire de 2020) une année particulière et les “commentaires sont compliqués” de l’aveu même du directeur régional de l’INSEE. L’économie résiste en 2022, dans le Grand Est comme en France, malgré la guerre en Ukraine, la stratégie « zéro-Covid » en Chine et les tensions inflationnistes.
Dans le Grand Est, l’emploi poursuit sa progression : +0,5 % par rapport à l’année précédente (9300 emplois suppémentaires). Le taux de chômage diminue, pour s’établir à 7,0 % de la population active fin 2022, niveau le plus faible depuis 14 ans. Mais on constate, au dernier trimestre, un essoufflement en particulier dans le secteur de la construction et des services marchands. Dans le Grand Est, on comptait 2 004 700 salariés fin 2022.
Le développement de l’apprentissage s’intensifie dans la région: +119 % entre 2018 et 2022 et 58 500 entrées en apprentissage en 2022.
Après une croissance inédite en 2021, les créations d’entreprises se maintiennent toujours à un niveau élevé. 63 700 nouvelles entreprises enregistrées mais on constate une chute dans le secteur regroupant commerce, transport, hébergement et restauration. Les défaillances d’entreprises augmentent (+50 % vs 2021) en raison de la fin des mesures de soutien public durant la crise sanitaire de la crise énergétique et de la croissance des coûts de production.
Le dynamisme post crise sanitaire se poursuit dans la construction. Le nombre de logements autorisés augmente (+22% depuis 2019 et 36 800 logements autorisés l’an dernier), et les mises en chantier sont proches du niveau de 2021. Mais ici encore les signes d’essouflement se multiplient . La chute de la commercialisation de logements neufs est forte (-25% depuis 2021).
Le tourisme retrouve sa dynamique d’avant crise avec 21.6 millions de nuitées, niveau très proche de 2019 et une hausse de fréquentation significative dans le haut de gamme.
Enfin confirmation de la baisse des immatriculations de véhicules neufs: 143 000 immatriculations (-11% depuis 2021, -33 % depuis 2019). 27 000 véhicules particuliers électriques et hybrides rechargeables soit 27 % des immatriculations en 2022 (3 % en 2019).
En conclusion, des indicateurs 2022, pour beaucoup, encourageants mais des signes de tension pour les premiers mois de 2023 qui laissent envisager une situation à court terme “plus problématique”.
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