L’association “Au Fil de l’histoire Productions” propose les jeudi 14 et vendredi 15 mars 2024, une pièce de théâtre nommée “Quoi de neuf docteur ?” au théâtre du Chemin Vert. Une pièce écrite par un médecin et dont les comédiens sont tous des professionnels de santé.
La médecine a toujours inspiré les hommes de théâtre, de Molière à Gide, de Dumas fils à Guitry, de Nerval à Mirabeau, quand ils n’étaient pas eux-mêmes médecins, comme Tchekhov ou Duhamel. Sans prétendre se comparer à ses illustres confrères, Jean-François HUTIN, médecin, écrivain (notamment d’un essai sur l’emploi de l’argot en médecine) et historien de la médecine (il est lui-même membre de la société française d’histoire de la médecine), s’essaie à l’exercice.
Cette pièce , tirée du livre du docteur Hutin “la grande histoire de la médecine”, raconte l’histoire d’un malade et de sa maladie au travers des siècles et des courants de la pensée médicale qui les jalonnent. C’est donc une grande histoire de la médecine qui se joue sur scène sous forme de douze tableaux chronologiques à partir d’un même cas clinique qui se répète au fil des siècles et sur lequel se penchent des médecins célèbres. Le tout est accompagné par une musique spécialement composée et qui, elle aussi, parcourt les époques abordées.
Comédie médicale de Jean-François Hutin
Mise en scène par Florent Lenice
Théâtre du Chemin Vert
14 et 15 mars 2024 à 19 h 30
Réservations: aufildelhistoireprod.fr
La médecine au fil du temps et en douze tableaux
I. Au temps des premiers hommes, la médecine, exercée par des sorciers ou des chamans, est essentiellement magique et dénuée de rationalité.
II. Au Vème siècle avant J.C., Hippocrate, considéré comme le père de la médecine, développe l’examen clinique, démontre le caractère naturel de la maladie et introduit la rationalité en médecine, mais il la guide aussi sur une fausse route en la basant sur la théorie des humeurs.
III. Au11ème siècle, Galien, le second père de la médecine, développe la médecine d’Hippocrate, mais fait aussi oeuvre d’expérimentateur.
IV. Autour de l’an 1000, tandis que l’art de guérir stagne en Occident avec la médecine monastique, l’Orient, à l’exemple d’Avicenne, perpétue et améliore la médecine d’Hippocrate et de Galien.
V. La Renaissance puis les deux siècles suivants remettent en doute les Anciens en anatomie avec Vésale, en thérapeutique avec Paracelse, et en chirurgie avec Ambroise Paré.
VI. Mais la médecine reste toujours impuissante et volontiers entre les mains de charlatans pédants comme ceux évoqués par Molière ou comme notre docteur Pagerose…
VII. Les XVIIème et XVIIIème siècles ouvrent une période féconde en théories physiologiques qui opposent notamment les partisans de la physique et ceux de la chimie.
VIII. Le début du XIXème siècle fait changer la médecine de paradigme en abandonnant enfin la théorie des humeurs et en développant d’une part la méthode anatomo-clinique, qui relie symptômes et lésions anatomiques, et d’autre part la médecine expérimentale.
IX. Avec les découvertes de l’anesthésie (1846), de l’asepsie (Semmelweis, 1846) et de l’antisepsie introduite en France à partir de 1874 par le docteur Just Lucas-Championnière, la chirurgie va faire de grands progrès à partir du milieu du XIXème siècle.
X. La découverte des rayons X par Roentgen en 1895, puis de la radioactivité trois ans plus tard révolutionnent le diagnostic et la thérapeutique en médecine, tandis que fleurissent de nouvelles théories, à l’exemple de la psychanalyse.
XI. Aujourd’hui, la médecine, qui a fait de grands progrès, est pluridisciplinaire, mais elle n’est pas exempte de défauts.
XII. Nous ignorons ce que sera la médecine de demain, mais ses progrès ne sont pas sans conséquence sur l’avenir de notre planète…
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