Rétrospective 2011. Publié le 16 avril 2011.
Ce matin, Christian Messelyn, le Président de MARS SAS, verra, entouré de ses équipes, le tramway sur les “rails” après un an de préparation et 2 ans de travaux.
refletsactuels.fr/wp-content/uploads/2011/04/tramwaycm510200-373x146.jpg 373w" sizes="(max-width: 510px) 100vw, 510px" />Pour REFLETS Actuels, Gérard Delenclos a rencontré le Boss – Un sujet paru dans le magazine de mars 2011.
Bilan de deux années de travaux ? « Le tramway de Reims est en place. ». Pour Christian Messelyn, Président de Mars, concessionnaire du tramway : « Mission accomplie ». Ce qui était à faire l’a été. Ce qui est fait l’est bien.
Un chantier exemplaire ? « Oui, ne serait-ce que dans l’intégration totale des différentes équipes intervenantes sur le terrain et la prise en charge, par chacune d’elles, des contraintes liées aux riverains, particuliers et commerçants ». Un chantier exemplaire parce que bien préparé : les fouilles archéologiques traitées très en amont et une bonne planification du déplacement des réseaux enfouis.
Un chantier novateur
L’alimentation électrique souterraine qui concerne la partie centre-ville a été totalement repensée, à la suite de l’expérience de Bordeaux. La pose de voies automatisée est une première en France : gain en temps et économie en matériel utilisé. C’est également la première fois qu’une signalisation type TGV est appliquée à un tramway. Les caniveaux enterrés, notamment dans la rue de Vesles sont aussi une première. Autre innovation : l’allégement des rames après mise sur réseau informatique centralisé de l’ensemble des équipements : valideurs, afficheurs, moteurs, climatisation …
Et quand on évoque la polémique de la jonction du tramway et de la gare TGV de Bezannes, le Président Messelyn fait remarquer : « Nous avons modifié le terminus, au pied de la butte, pour permettre au tramway d’arriver à la gare, le jour où Reims Métropole le décidera ». Cette liaison, on le sait, pose un problème de coût supplémentaire. Le chaînon manquant échappe d’ailleurs au domaine de l’emprise actuelle de la ligne de tramway.
Des extensions possibles
L’actuelle réalisation des deux premières lignes commerciales a englobé la probabilité de construction, plus tard, d’autres lignes. MARS permet ainsi la réalisation d’autres lignes sans gêner le fonctionnement de l’existant. C’est le cas, notamment, à la station Comédie (ligne vers Tinqueux) et à la station Opéra (ligne vers Witry-les-Reims). Les décisions futures appartiennent à Reims Métropole, autorité organisatrice de transports. Rendez-vous en 2014.
Des Chiffres
Bien des chiffres ayant été annoncés, quel est le coût exact du Tramway de Reims ? Réponses de Christian Messelyn : « 337 millions d’euros, dont 193 millions pour les travaux de ligne et le matériel et 144 millions pour les aménagements de voiries ». Les 413 millions d’euros, cités par ailleurs ? « Là, il s’agit du plan de financement de MARS qui comprend, entre autres, le rachat des bus à la société TUR ». Par comparaison, ce plan de financement est équivalent au budget primitif 2010 de la Ville de Reims.
Qui finance le tramway ?
« Nous avons reçu 174 millions d’euros de Reims Métropole et le solde, soit 163 millions d’euros est financé par nous, via des prêts bancaires ». Pour mémoire, Reims Métropole a bénéficié de 45,3 millions d’euros de l’Etat, dans le cadre du Grenelle de l’Environnement. Le tramway de Reims est-il un aménagement plus ou moins onéreux ? « Rien n’est comparable. Pas un chantier ne se ressemble. On fait, à chaque fois, du sur mesure. Nous avons des ratios du genre entre 20 et 25 millions d’euros le kilomètre. Si vous divisez les 193 millions par les 11,2 kilomètres de ligne, vous trouvez un peu plus de 17 millions d’euros. Donc le tramway de Reims n’est pas cher ».
Quel coût de fonctionnement ?
« La charge de 18 rames de tramway et 142 bus revient à 45 millions d’euros par an ». Qui paye ? «Les entreprises de l’agglomération, par la taxe transports qu’elles assument ». Avec quelle garantie ? « Nos engagements tiennent pour 30, le temps de la concession de service public. Le matériel exploité a une durée de vie bien supérieure à cette période ».
Reims va se parer d’un ballet fuschia, lavande, azur, pistache, mandarine, turquoise, écarlate, citron ou gris… Christian Messelyn, sur la brèche depuis Juillet 2004, veillera au bon démarrage commercial de cet arc-en-ciel à neuf nuances … La fréquentation des transports en commun locaux pourra alors augmenter de 25%. La modernité entrera dans la ville. Reims rejoindra les 26 villes de l’Hexagone déjà équipées. …
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