Il y a bientôt trois ans que les écoles de management de Rouen (RBS) et de Reims (RMS) ont fusionné. A l’époque dans une interview à nos confrères du “Parisien”, Frank Boystyn avait affirmé “Même si notre objectif est d’accroître notre visibilité à l’international, cette ambition n’est pas contradictoire avec notre volonté de préserver l’ancrage régional. NEOMA Business School continuera de prendre en compte les intérêts des acteurs locaux“. Deux ans après, le discours n’a pas changé.
Le Directeur Général de NEOMA, l’ensemble né de la fusion, précise le contexte. Les défis ont changé, dit-il, et l’enseignement vise à former des leaders, des “moteurs de changement”. L’innovation est au coeur des préoccupations des dirigeants du groupe comme elle l’a toujours été. Il y a 40 ans, l’Ecole Supérieure de Commerce de Reims ouvre le programme CESEM, premier programme bi-culturel et bi-lingue avant de lancer, il y a 10 ans, le programme TEMA alliant technologie et management. La fusion est, elle-même, un acte d’innovation devenue indispensable. 16 000 écoles de gestion existent aujourd’hui dans le monde entier. C’est une évidence! De plus en plus d’étudiants partent faire leurs études à l’étranger. La fusion représente la taille nécessaire pour de nouvelles compétitions à l’échelle de la planète.
Pour autant, les dirigeants de NEOMA, et rappelons que le Président n’est autre qu’ Yves Bénard l’ancien Président du Directoire de Moët et Chandon, considèrent que la Business School doit être visible dans son environnement local. Les entreprises du territoire seront demain des entreprises internationales et la présence d’une grande école de gestion est un facteur d’attractivité. Avec un pôle d’enseignement supérieur des affaires, un territoire peut attirer des investisseurs qui vont trouver sur place des compétences managériales qui connaissent bien ce tissus économique ou vont pouvoir recruter sur place des étudiants internationaux.
A ce titre, plusieurs programmes ou projets de programme sont en lien direct avec l’économie régionale. L’ International Master in Luxury Management (IM Luxe) est un programme crée dans le cadre d’un partenariat international avec l’institut Politecnico di Milano et des entreprises privées comme Gucci en Italie et des maisons de Champagne ici à Reims. 50 étudiants représentant 17 nationalités participent actuellement à ce cursus, le 5ème au monde dans sa catégorie. Une spécialisation du Programme Grande Ecoles (PGE) est dédiée à l’industrie du Champagne sans oublier la chaire de bio-économie industrielle installée à Bazancourt.
International mais local, voilà le délicat mariage stratégique voulu par la direction de NEOMA et dont Rachel Beaujolin a la charge pour Reims. Voilà qui devrait rassurer ceux qui n’avaient pas vu d’un bon oeil, l’installation du siège social du groupe à Rouen lors de la fusion. NEOMA est à Reims et entend bien le rester !
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