Bruno Forget pilote la Foire de Champagne dont la 70ème édition commence demain. Au bilan 2015, 251 000 visiteurs pour la Foire de Châlons-en- Champagne, 194 000 pour celle de Strasbourg, 200 000 à Metz et 100 000 à Nancy et … 285 000 visiteurs pour la Foire aux vins de Colmar. Le Commissaire général de la première foire généraliste du Grand Est milite contre la morosité ambiante. Interview Gérard Delenclos.
L’édition 2015 marque un tournant dans l’histoire de la Foire de Châlons-en- Champagne, pourquoi ?
Passer les 251 000 entrées représente déjà un symbole de la récompense du travail fourni par les équipes de la Foire. D’année en année, notre volonté est d’en faire plus. 2015 est donc un excellent millésime. Le tournant, nous y sommes avec cette année le véritable démarrage du Pari du Végétal et notre installation dans le cadre du Grand Est. Les Alsaciens et les Lorrains découvrent la première foire de la grande région. Nous faisons tout pour qu’ils apprécient l’excellence des territoires champardennais.
Comment le Pari du Végétal va-t- il servir la notoriété de la Foire ?
Le Pari du Végétal, c’est un état d’esprit que la Foire a décidé d’entretenir dans l’esprit des visiteurs comme dans celui des acteurs de l’agriculture qui sont les porteurs de l’avenir du végétal. Nous sommes des catalyseurs de ce sentiment d’une révolution verte en marche, le lieu propice aux rencontres et aux échanges sur un sujet économique qui concerne l’agriculture et le monde rural. La Foire de Châlons-en- Champagne ne se contente pas d’épouser l’air du temps, elle anticipe. Le Pari du Végétal est une forme de cette anticipation. Une autre est notre volonté d’ouverture à tous nos voisins. Nous sommes peut-être excentrés par rapport à Strasbourg, mais nous sommes également au centre d’un vaste espace Grand Est et Hauts de France, avec les richesses agricoles que nous connaissons. Nous ne pouvons pas ignorer nos voisins picards qui ont toujours été des visiteurs avertis de la Foire. La Foire de Châlons-en- Champagne s’intéresse aux hommes et ignore les frontières.
Des idées, des débats, des talents, la philosophie de la Foire est-elle aussi celle de la rencontre ?
Nous sommes des bâtisseurs de passerelles bien au-delà des simples rencontres. Près de trois cents conférences, évènements et opérations de relations publiques construisent des échanges et des prises de rendez-vous, avec des acteurs qui bien souvent se découvrent. Ici, on décloisonne. Le végétal alimentaire et le non alimentaire se parlent. L’Ile-de- France a sa Cosmetic Valley, Toulouse son pôle aéronautique, nous nous avons notre Green Valley. La Foire est la vitrine pédagogique de la recherche régionale sur le végétal. Le public découvre et apprécie cette vision de l’avenir de l’agriculture.
La Foire est-elle vraiment l’image de Châlons-en- Champagne ?
La Foire est connue, bien au-delà de nos frontières. C’est ainsi et depuis longtemps. S’il n’y pas que la Foire à Châlons-en- Champagne, la ville peut être fière de sa foire comme nous sommes fiers de porter le nom de la ville. La Foire est dans le patrimoine communal, départemental et régional. Et parce qu’il en est ainsi, nous avons un devoir d’exigence au niveau de la qualité de ce rendez-vous annuel.
L’ouverture internationale grandissante est-elle une autre priorité de la Foire ?
La force vient souvent de l’accueil des différences, parce que les différences sont des richesses. L’un des aspects de la Foire est de faire, d’une année à l’autre des choix de thèmes ou d’animations. On ne fait de bons choix que dans la découverte. Nos invités d’un jour peuvent être des animateurs de demain. L’Amérique, l’Afrique, l’Asie … Tous les horizons sont les bienvenus.
La rentrée des politiques, à la fin de l’été, c’est aussi un rendez-vous de la Foire ?
Tous sur la photo ! Il est vrai que c’est devenu une tradition, les politiques se croisent ou se succèdent à la Foire de Châlons-en- Champagne. Emanuel Macron, par exemple, sera présent le 1er septembre et d’autres responsables également.
Un signe pour ce 70ème anniversaire ?
Certainement pas une rétrospective. On va plutôt parler de 2020 ou de 2025. Ou peut-être inviter l’Unesco, pour le 70 e anniversaire de l’adhésion de la France.
Un message au public ?
Du 26 Août au 5 Septembre, venez faire le plein d’envie, d’énergie et d’enthousiasme !
Bruno Forget à la tête du Comité Reims ExpoFrance 2025
Si la candidature de Paris est retenue pour l’Exposition Universelle de 2025, le projet de la capitale s’accompagnerait d’une « décentralisation » construite avec 12 villes candidates, dont la Ville de Reims. Pour conforter sa candidature, Reims a fait appel à Bruno Forget.
Comment le Commissaire Général de la Foire de Châlons-en-Champagne appréhende-t-il cette mission ?
« Je suis l’animateur et le coordonnateur du Comité de pilotage de la candidature de Reims. Notre but est évidemment que Reims soit une des villes accompagnatrices de Paris. En présentant un bon projet, nous pouvons également conforter la candidature de Paris ».
Quel thème va être présenté par Reims ?
« La bio-économie, mais sous un angle vulgarisateur. Il s’agit d’une exposition universelle et donc d’une manifestation grand public ».
Le Comité de pilotage rémois doit rendre sa copie à Paris au mois de Septembre. Le Bureau International des Expositions désignera la ville de l’Exposition Universelle 2025 en 2018. Parmi les autres candidats : Osaka, Londres, Toronto, Rotterdam …
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