Art & Jazz dans ma cour : Hermonville sait recevoir

Si vous cherchez un lieu de promenade et de divertissement, mettez le cap sur Hermonville ce week-end. Ce sera la 6e édition d’un événement épatant et très convivial, qui se nourrit d’art, de jazz et des liens tissés entre les habitants.

Hermonville est une commune souriante, belle, chaleureuse, dynamique. Pendant deux jours en juin, elle devient encore plus souriante, belle, chaleureuse, dynamique. La « faute » à une bande de copains qui, à force de se réunir joyeusement, se sont dit il y a une douzaine d’années que leur humeur festive et leur énergie indomptable pourraient bien servir à faire quelque chose de plus grand. Genre un festival d’art – leur passion commune – où la musique serait invitée. Banco.

L’argent, qui est souvent un motif d’avortement pour les plus beaux projets, n’a pas manqué. « Nos clients, nos fournisseurs nous ont suivi », reconnaît sobrement Stéphane Keyser, l’instigateur en chef. Pour bétonner le dossier dans le temps, une charte de mécénat a été rédigée avec professionnalisme. « On peut ne pas se prendre au sérieux et faire les choses sérieusement. » Rigueur qu’on retrouve à tous les étages de l’organisation assurée par un noyau dur, augmenté au moment de l’événement de 150 autres bénévoles, dont les droits et devoirs sont là encore inscrits dans une charte. « Notre association est gérée comme une entreprise, avec un budget toujours à l’équilibre, et ce, sans demander de subventions publiques pour garder notre liberté d’action. » Les groupes de jazz et les artistes (peinture, sculpture, street art, photo), venus de toutes les régions et hébergés chez l’habitant, y trouvent leur compte.

La grange devient scène

La grande idée de Stéphane et de sa bande est d’avoir intégré dans leur projet la géographie du village, fait des bâtiments agricoles ou d’habitation le décor naturel du festival. Après le passage de l’efficace équipe de transformateurs, les hangars de la Ferme de Gégé et de la Grange aux Couleurs, qui accueillent habituellement du matériel et des engins, deviennent à la fois salles de concert et espaces d’exposition. La scène principale est dressée en plein air sur la place du Moncet, près du vieux lavoir. Entre ces trois lieux animés, une boucle pédestre incluant l’église romane permet aux festivaliers de réaliser le fantasme de tout visiteur : découvrir les petits trésors d’architecture qui se cachent derrière les hauts murs et les portails hermétiques. Une quinzaine de propriétaires acceptent en effet d’ouvrir la cour de leur maison : aux artistes pour qu’ils y disposent leurs œuvres et au public pour qu’il vienne les contempler.

Vous mettez tout ça dans le shaker, vous secouez bien et vous obtenez un cocktail culturel, social et générationnel qui fonctionne bien. On vient pour la programmation. Ou pour l’ambiance. Ou pour le marché d’art. 5000 personnes au démarrage en 2010. 12 000 lors la précédente édition en 2018. Les gens déambulent, vibrent, dansent, échangent avec les artistes, mettent une option d’achat sur une œuvre, se restaurent, font des rencontres, et parfois des bébés (si, si, c’est arrivé), repèrent une maison à vendre et deviennent Hérémondois (ça s’est produit aussi). Autrement dit tout est possible. À chaque fois, le programme du festival s’enrichit d’imprévisible. N’est-ce pas, là, la promesse d’un week-end réussi ?

Programme sur : artetjazzdansmacour.fr/fr/

 

Photo ©DR Patrick Leick

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