C’ est l’une des dernières grandes expositions du Musée des Beaux Arts de Reims avant qu’il ne prenne ses quartiers au Boulingrin. Mais c’est aussi l’une des premières du genre dans l’alliance des arts et du champagne. Double raison pour ne pas la manquer.
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« Pour la première fois, une exposition d’ampleur célèbre de façon historique l’alliance entre le champagne et les arts depuis la fin du XVIIe siècle jusqu’à nos jours. Evénement reconnu d’intérêt national, elle est destinée à mettre en évidence le fait que cet élixir effervescent, loin d’être un produit comme les autres, se révèle une source inépuisable pour l’imaginaire des artistes au niveau national mais aussi international. »
Rendons aux commissaires de l’exposition* ces lignes qui leurs reviennent et constituent leur avant-propos du catalogue « Les Arts de l’effervescence. Champagne ! ». Et voilà qu’en deux phrases tout est dit – ou presque – sur l’événement artistique rémois courant de cette fin d’année jusqu’au printemps prochain.
Quatre thèmes
Dans une démarche transdisciplinaire de création, le champagne a accompagné les recherches des artistes, et toutes leurs audaces. Et c’est bien ce que cette exposition met en perspective, à travers le champagne – art lui-même et symbole de l’art par-delà la boisson…
Voilà pourquoi il ne sera pas seulement question de peinture, mais encore de sculptures, affiches, objets d’art décoratifs (verrerie, orfèvrerie, papiers peints…), dessins, gravures, maquettes, vitraux, tapisseries, avec en guest stars la musique et le cinéma !
Quelque 370 œuvres viendront illustrer les quatre thèmes autour desquels s’articule l’exposition :
– « Du XVIIIe au XIXe siècle : l’aristocratie entre réalité et mythe » interroge sur les liens du champagne et d’une société fortunée ;
– « Ivresses de la fête » évoque un caractère naturellement festif… parfois jusqu’à l’excès et la caricature ;
– « De l’Art nouveau à l’Art déco » révèle l’internationalisation du champagne, occasion de toutes les expériences pour les artistes sollicités ;
– « Arts en effervescence au XXe siècle » renvoie à la dimension existentielle de la mythologie, et à une quête éperdue du bonheur de vivre, avec les œuvres des avant-gardistes…
370 œuvres
Environ 75 « prêteurs » – institutions, collectionneurs, maisons de champagne… – ont permis de rassembler les quelque 370 œuvres venant illustrer les rapports entre les arts et le champagne. Avec certaines raretés comme Le Grand Reliquaire de Jean Goulden (cadeau de l’interprofession du champagne, en 1935, au roi Georges V et conservé au château de Windsor), une Grande Nature morte de Picasso (1917 – Musée de l’Orangerie), Souper du Prince Louis François de Conti au palais du Temple, de Michel Bathélémy Ollivier (1766 – Musée national des châteaux de Versailles et de Trianon), ou encore Vendanges, tapisserie de Jean Lurçat (1959 – Reims, lycée Clemenceau)…
De nombreuses activités culturelles (visites guidées le dimanche, concerts thématiques, conférences…) accompagneront cette exposition qui se tiendra, bien entendu, au Musée des Beaux-Arts de Reims, du 14 décembre 2012 au 26 mai 2013.
* David Liot, directeur-conservateur en chef du patrimoine, Musée des Beaux-Arts de Reims ; Alice Thomine-Berrada, conservateur du patrimoine, Musée d’Orsay ; Catherine Delot, conservateur en chef du patrimoine, Musée des Beaux-Arts de Reims.
Exposition réalisée notamment avec le concours de l’ Union des Maisons de Champagne, le Crédit Agricole, le CIVC, les Crayères et l’ Hôtel de la Paix
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