Les dernières soirées du Reims Jazz Festival

Le festival de Jazz de Reims se termine ce week-end avec deux belles soirées:

Vendredi, embarquement immédiat pour une concert empreint d’élégance et de raffinement aux compositions qui ont un air de Dolce Vita, de cette suave douceur méditerranéenne teintée d’une forme de nostalgie chaude et douce. Paolo Fresu est un trompettiste et bugliste hors pair qui a, au fil de sa carrière, démontré une maîtrise éclairée de l’instrument. La sonorité pure alliée à une ryth- mique impeccable rend son jeu lumineux, sorte d’alchimie parfaite entre réflexion et émotion. Dans sa trompette coule la sève musicale inspirée par ses maîtres Miles Davis et Chet Baker qui donne du prestige et du glamour à la nouvelle vague du jazz européen. Avec le Devil Quartet, l’acoustique se mêle à l’électrique sur des compositions ciselées et mélodieuses. L’album Desertico est marqué de la signature de chaque musicien compositeur et d’une cohérence dans le collectif.

Samedi, la clôture de cette 23ème édition se fera avec un artiste émergent qui ravive la place de la voix dans le jazz. Kevin Norwood explore la pratique du jazz vocal depuis quelques années en imposant sa touche personnelle. Personnelle d’abord par l’écriture et la composition des morceaux, personnelle ensuite par la texture de sa voix qui peut rappeler parfois celle d’un Jeff Buckley ou d’une Betty Carter. Son répertoire, teinté d’une certaine mélancolie révèle une approche moderne du jazz vocal. Accompagné par des musiciens confirmés, du sud comme lui, originaire d’Avignon, l’ensemble respire aux sons de la voix du chanteur et des respirations, voire des silences portés par la musique.

 

Photo: Kevin-Norwood-2©-Mary-Laëtitia-Gerval.jpeg

 

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