Thomas Nguyên traverse Le Miroir d’Alice

Avec la confiance renouvelée de Serge Gaymard et Gilbert Henry, le Collectif IO avec son compositeur Thomas Nguyên crée le 19 octobre à l’Opéra de Reims sa version lyrique d’Alice, accompagnée de son miroir, d’un cristal et de haut- parleurs…
C’est une curiosité à lui tout seul. Déjà parce qu’il n’en existe qu’une dizaine d’exemplaires en France, pour autant de musiciens qui en maîtrisent le jeu. Ensuite parce qu’il est spectaculaire dans son esthétique comme dans sa sonorité. Ce Cristal Baschet, placé entre les doigts experts de Catherine Brisset, ne sera pas seulement au centre de l’orchestre de chambre placé sous la direction de Bertrand Causse dans la fosse de l’Opéra de Reims le 19 octobre. Il est aussi au centre de l’œuvre composée par Thomas Nguyên qui a voulu, sur le livret de Brigitte Macadré, exploiter le potentiel de vibration et de résonance de cet instrument pour tantôt accompagner, tantôt compléter la narration dans Le Miroir d’Alice.

Le Miroir d’Alice est une création issue de la résidence du Collectif IO à l’Opéra de Reims cette année, ainsi que le premier opéra signé par Thomas Nguyên. De formation classique, le jeune homme a étudié le piano et la composition au Conservatoire de Reims. « Au piano, je me sentais trop seul. La composition est le moyen d’expression qui me convient le mieux. Je m’y sens libre, sans contrainte et sans jugement. » Il aime composer au sens d’écrire de la musique et au sens de « former un tout par assemblage ou combinaison de divers éléments ». C’est le principe du Collectif IO qu’il a fondé il y a 10 ans et qui a pour vocation de « réunir des professionnels qui partagent la même vision des arts et la même volonté de transmettre au plus grand nombre. » Ce qu’ils font toute l’année dans des ateliers et des spectacles ouverts à des amateurs, et spécialement aux jeunes. Après plusieurs contes musicaux à succès – dont la Petite Marchande d’allumettes – qui ont montré la justesse de cette aventure collective, Thomas Nguyên s’est donc attaqué à l’opéra. « La forme d’art total la plus aboutie dans le spectacle vivant ». Mais aussi une entreprise hardie.

« J’étais impressionné à l’idée de l’écrire, d’autant que le livret était long. Finalement, une fois lancé, on se laisse aller au voyage dans la partition. J’avançais avec, en tête, mes amis personnages. » A ce voyage intérieur a succédé un gros travail de coordination et d’appropriation avec l’équipe de création, les interprètes, les musiciens. Librement inspiré de l’œuvre de Lewis Caroll, Le Miroir d’Alice offre au final une histoire qui parle autant au jeune public qu’aux adultes, une mise en scène très visuelle, des costumes fantasmagoriques et la musique tonale, mélodique, cristalline de Thomas Nguyên, d’où fusent à des instants choisis, par la bouche de haut-parleurs répartis sur la scène, des effets sonores conçus par Pierre Tanguy. Enfin, pour porter les sept rôles chantés, le Collectif IO a fait confiance à des solistes dont le talent lyrique n’a pas attendu le nombre des années puisqu’ils ont entre 26 et 30 ans. Alice sera décidément en bonne compagnie.

Un premier chœur virtuel
Pour la première fois, le grand public est invité à participer à l’expérience extraordinaire
d’un « chœur virtuel » (à la manière d’Eric Whitacre) mis en place autour du Miroir
d’Alice. Chaque volontaire pourra se filmer chantant la partition qui sera fournie en
même temps que la maquette de chaque voix. Après un travail de traitement des vidéos
et des voix, une restitution sera organisée sur scène avec tous les participants dans le
cadre de l’opération Tous à l’Opéra en mai 2019.

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