Les défis du diocèse de Reims

Dimanche après-midi, le diocèse de Reims aura un nouveau “chef”. Monseigneur Eric de Moulins-Beaufort sera installé dans sa fonction d’Archevêque de Reims. Ce vendredi matin, le successeur de Monseigneur Jordan a rencontré la presse. Une rencontre riche en thèmes abordés et sans langue de bois. Extraits.

Trois défis

Le nouvel archevêque de Reims voit trois défis à relever dans les années qui viennent:

  • La “dynamique” du diocèse, dimension religieuse du territoire confronté comme lui à un déclin démographique d’ensemble (l’évolution positive de Reims ne compensant pas la situation des Ardennes)
  • Le nombre de prêtres: ils sont 83 aujourd’hui. “Il faut se préparer à vivre avec une soixantaine très rapidement !“. Il faut donc organiser la vie chrétienne avec cette donnée et mettre en place une organisation territoriale différente.
  • Enfin, savoir “gérer” le passage d’un catholicisme de masse à un catholicisme de “choix” c’est à dire un catholicisme où chacun choisit sa religion et son degré de pratique

Mgr Eric de Moulins-Beaufort résume ainsi ces défis: entretenir un dynamisme spirituel, culturel et social avec moins de prêtres, de religieuses et de religieux avec des laïcs engagés. “C’est une transformation indispensable“.

L’église: actualité et société

L’Archevêque de Reims a aussi abordé les sujets d’actualité sur lesquels la position de l’église n’est pas toujours comprise voire admise.

Longuement interrogé sur les affaires de pédophilie, Monsieur Eric de Moulins-Beaufort a rappelé ce qui a été mis en place au sein de l’église ( en matière de signalement notamment) pour que les sanctions puissent être prises et les fautifs écartés. L’église n’est ni sourde, ni aveugle mais “elle découvre des comportement inimaginables qui finalement existent“.

Les migrants: tout l’enjeu est de faire vivre une société qui n’est “ni homogène, ni unanime“. C’est une “société commune dans la différence“. Le nouvel esprit de l’immigration est d’être “porteur de sa singularité”. L’enjeu est d’accepter “de ne plus se réduire tous au même

La PMA: L’homme d’église se dit “rempli de tristesse” en voyant la société vouloir, au nom de l’égalité, “fabriquer des bébés” et “prendre le risque immense de cette création technique“.

L’islam: Le regroupement familial a été le point de départ de cette question. “Avant le migrant n’était qu’une force de travail logée dans des foyers et repartant ensuite au pays“. La société doit accepter d’être constituée de “gens différents“et de s’enrichir de ces différences. C’est extrêmement difficile mais “il faut puiser dans la force de notre histoire l’énergie pour que la rencontre soit de plus en plus positive”. 

Une attente à ne pas décevoir

Dimanche à 15h45, Monseigneur Eric de Moulins-Beaufort deviendra le 111ème archevêque de Reims. “C’est un peu comme des noces, j’épouse l’église de Reims“. Ce jeudi, en se recueillant devant le tombeau de Saint-Rémi dans la basilique qui porte son nom, celui qui s’apprête à devenir son successeur avoue avoir ressenti une grande émotion, “Je m’inscris dans une histoire très longue dont les années qui viennent ne seront qu’un moment. Je sens une attente qu’il ne faudra pas décevoir.”

 

 

 

 

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